
Alstom chute en Bourse, le marché s’inquiète des tensions logistiques

L'équipementier ferroviaire Alstom recule en Bourse mardi, le marché s’inquiétant des tensions sur la chaîne d’approvisionnement du groupe.
Vers 12h45, l’action Alstom cède 5,85% à 23,34 euros à la Bourse de Paris, accusant le plus fort recul du SBF 120. «Aux yeux du marché, la direction du groupe n’a pas suffisamment rassuré sur les difficultés situées sur la chaîne d’approvisionnement», estime un intermédiaire financier.
Dans son commentaire sur ses perspectives pour l’exercice 2022-2023 - qui ont été confirmées - le groupe a réitéré que l’inflation pèserait sur la rentabilité de ce même exercice et que les pénuries de composants électroniques pourraient «créer des tensions sur les livraisons».
Le directeur financier, Laurent Martinez, a lui indiqué durant une conférence avec des analystes que la situation sur les composants électroniques à destination du secteur ferroviaire était devenue «plus complexe», ajoutant qu’Alstom avait pris des mesures pour contrer les effets négatifs. La société a notamment étendu ses sources d’approvisionnements.
Retards de production en Chine
Le dirigeant a également expliqué que les mesures de confinements en Chine avaient mis à l’arrêt des usines pendant cinq à six semaines, avant la reprise de leur production. Ce qui a créé des retards sur certains composants que le groupe compte combler d’ici à la fin de l’exercice 2022-2023.
Toutefois, «l’impact [de ces tensions logistiques] sur les ventes est resté extrêmement limité au premier trimestre et l’impact sur les livraisons des clients a été entièrement compensé», a assuré Laurent Martinez.
«Le marché redoute que le groupe ne parvienne pas à continuer de mitiger aussi bien ces risques sur la chaîne d’approvisionnement, ce qui créerait des risques sur la génération de trésorerie et la trajectoire de désendettement du groupe», estime un analyste basé à Londres.
Alstom a également publié mardi matin son activité du premier trimestre de son exercice 2022-2023 qui sera clos en mars prochain. Le groupe a enregistré des revenus de 4 milliards d’euros d’avril à juin ainsi que des prises de commandes de 5,6 milliards qui sont respectivement ressortis 1% et 2% au-dessus des attentes du consensus des analystes, indique Jefferies.
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