
Alstom achète Bombardier Transport à un meilleur prix

Bombardier et Alstom ont annoncé mercredi la signature d’un accord définitif en vue de la cession de la branche Transport du groupe canadien à l'équipementier ferroviaire français. Bombardier et son actionnaire la Caisse de dépôts du Québec (CDPQ) « vendront leur participation dans Bombardier Transport à Alstom sur la base d’une valeur d’entreprise de 8,4 milliards de dollars (7,15 milliards d’euros), reflétant une réduction de prix de 350 millions de dollars (300 millions d’euros) sur le prix annoncé antérieurement dans le protocole d’accord », a indiqué le groupe canadien dans un communiqué.
Cette baisse de prix « est compensée par l’incidence d’un taux de change plus favorable», a précisé Bombardier.
Le produit net de l’opération est estimé à 6,2 milliards de dollars, dont environ 4 milliards reviendront à Bombardier et 2,2 milliards à la Caisse des dépôts du Québec. La clôture de la transaction est attendue au premier trimestre 2021, a ajouté le groupe.
Financement inchangé
Les autres termes de l’accord ne sont pas modifiés. La structure de financement de l’acquisition reste la même, la CDPQ prendra bien 18% d’Alstom via une augmentation de capital réservée. Alstom a également confirmé son objectif de synergies annuelles de 400 millions d’euros à partir de la 4e ou 5e année après le rachat.
Alstom avait annoncé en février dernier son projet de rachat de Bombardier Transport, une opération qui doit créer le numéro deux mondial du secteur, avec une taille suffisante pour concurrence le mastodonte chinois CRRC.
Le montant de la transaction était alors estimé entre 5,8 milliards et 6,2 milliards d’euros, en fonction de certains paramètres, notamment la trésorerie disponible de Bombardier Transport à la clôture du rachat.
Le mois dernier, le groupe français avait indiqué qu’il tiendrait compte des mauvais résultats de Bombardier Transport au deuxième trimestre, signalant en filigrane une renégociation des termes de l’accord.
La Commission européenne a autorisé ce rachat, sous conditions, à la fin juillet.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Andbank entre au capital d’une boutique espagnole de private equity
L'opération vient d'être autorisée par les régulateurs.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions