
Vivendi fait rentrer Pershing Square chez Universal Music

Vivendi a confirmé vendredi négocier la cession de 10% du capital de sa maison de disques Universal Music Group (UMG) à Pershing Square Tontine Holdings, le véhicule d’investissement coté en Bourse (Spac) du milliardaire William Ackman lancé en juin 2020.
Ces informations avaient été précédemment rapportées par le Wall Street Journal, qui citait des sources proches du dossier.
« Cette opération serait réalisée sur une base de valeur d’entreprise de 35 milliards d’euros pour 100% du capital d’UMG, sous réserve de l’autorisation donnée par les actionnaires de Vivendi, lors de la prochaine assemblée générale du 22 juin 2021, de distribuer 60% du capital d’UMG et de coter l’entreprise », a indiqué Vivendi dans un communiqué.
Vivendi a lancé en février dernier le processus de scission d’UMG, dont la cotation à la Bourse d’Amsterdam est prévue au plus tard le 27 septembre prochain. « Préalablement à la distribution de 60% du capital d’UMG aux actionnaires de Vivendi, le groupe analyse l’opportunité d’une vente de 10% de ses actions UMG à un investisseur américain ou celle de procéder à une offre au public d’au moins 5% et jusqu'à 10% du capital d’UMG », indiquait le groupe le mois dernier dans un communiqué.
« Les fonds Pershing Square et leurs filiales ont indiqué qu’ils pourraient acquérir une exposition économique supplémentaire à UMG en acquérant des titres Vivendi et/ou en acquérant des titres UMG à la suite de la distribution d’actions UMG par Vivendi », a précisé Vivendi.
Vivendi, qui a déjà cédé 20% du capital d’UMG à un groupement d’investisseurs mené par le géant chinois de la technologie Tencent, compte utiliser la trésorerie issue des différentes opérations impliquant sa filiale pour réduire sa dette financière ainsi que pour financer des rachats d’actions et des acquisitions.
Le fonds activiste Bluebell conteste les modalités de cette scission.
Au premier trimestre de cette année, UMG a réalisé un résultat net de 135 millions d’euros, contre 89 millions d’euros un an plus tôt. Son résultat opérationnel (Ebit) a atteint 322 millions d’euros sur la période, contre 248 millions d’euros au premier trimestre de 2020.
Plus d'articles du même thème
-
La coentreprise entre Orange et MasMovil pourrait rejoindre la Bourse espagnole
Les deux opérateurs ont fusionné il y a un an. Les discussions seraient menées par les fonds de private equity KKR, Cinven et Providence, qui sont actionnaires de MasMovil. -
Les introductions en Bourse sont à la peine à Wall Street
Coreweave a déçu pour son premier jour de cotation, vendredi 28 mars, alors qu'elle était la première grande société d'IA à se coter depuis le début du boom de l'intelligence artificielle. Un mauvais signal alors que des fintechs comme Klarna et eToro visent aussi la Bourse ces prochaines semaines. -
Discord prépare à son tour son entrée en Bourse à Wall Street
La plateforme sociale, qui était valorisée 14,7 milliards de dollars lors de sa dernière levée de fonds en 2021, préparerait son introduction en Bourse. Mais un autre candidat à l'IPO, CoreWeave, vient de revoir ses prétentions à la baisse, jeudi 27 mars, sur un marché qui reste fragile.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions