
Vers une nouvelle normalisation
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«De nombreux investisseurs estiment que la longue période de calme qui règne sur les marchés obligataires depuis la fin de la crise financière approche de son terme en raison du retrait progressif des mesures de soutien des banques centrales», selon une étude publiée par Invesco fin janvier. Selon cette étude, qui analyse le comportement des investisseurs obligataires dans le monde, la majorité des investisseurs anticipent une période qu’ils qualifient de « nouvelle normalisation » sur les marchés de taux, caractérisée par une inflation basse, une intervention continue des banques centrales et des rendements plus faibles. La phase qui s’ouvre s’accompagne de nouvelles problématiques marquées par le vieillissement de la population, le durcissement de la réglementation et une incertitue géopolitique accrue. L'étude souligne qu’une minorité importante des professionnels sondés «estime au contraire que la fin du ralentissement du cycle économique entraînera une vague déflationniste dans les pays les plus fragiles». Enfin «quelques investisseurs tablent sur une forte hausse de l’inflation communément observée en du cycle économique». L’étude montre que plus de la moitié (58%) des investisseurs obligataires interrogés pensent que l’économie mondiale est en voie de redressement, mais en suivant une trajectoire de normalisation différente des scénarios observés par le passé à la suite d’une crise économique. Selon la majorité des investisseurs sondés, une inflexion s’est produite et l’amélioration des principaux indicateurs sera au mieux modeste avec des taux de croissance économique modérés, du faible risque inflationniste et une remontée progressive des taux d’intérêt par les banques centrales (entraînant une hausse plus marquée de la partie courte que de la partie longue des courbes de taux). Pour réaliser cette étude, 79 spécialistes de la gestion obligataire (emprunts d’État, obligations d’entreprise et prêts) travaillant pour des fonds de pension, des assureurs, des fonds d’Etat et des banques privées en Amérique du Nord, en Europe et en Asie ont été interrogés. Le total des encours gérés par ces organisations représentait à 4 400 milliards de dollars US au 30 juin 2017.
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