
Pékin se démultiplie pour stopper la hausse du yuan

La forte appréciation du yuan gêne Pékin. La devise chinoise a nettement progressé ces derniers mois face au dollar, soutenue notamment par l’amélioration de la balance courante. A 6,36, le yuan revient à son point haut de mi-2018. En change effectif pondéré par les échanges extérieurs, il revient à son niveau de 2015.
Face au ralentissement de la croissance, les autorités ont commencé à agir. La banque centrale (PBoC) est intervenue en novembre massivement en achetant pour 35,4 milliards de yuans (5,56 milliards de dollars) net de devises, selon les calculs de Reuters, un record depuis six ans. Le relèvement par la PBoC du ratio des réserves obligatoires de change détenues par les banques de 200 points de base (pb) à 9% à partir de mercredi est également une façon pour Pékin de contraindre l’appréciation de la devise. Cette mesure oblige en effet les institutions financières à détenir 20 milliards de dollars supplémentaires en devises. La banque centrale a également établi des niveaux de yuan inférieurs aux attentes du marché lors des derniers fixing quotidiens.
«Il semble que le discours selon lequel la Chine pousse à un yuan plus fort (en grande partie en raison du niveau élevé des prix des matières premières) s’estompe alors que la devise a atteint des niveaux trop élevés pour la PBOC, en particulier compte tenu des efforts récents de la part de la banque et du gouvernement chinois pour atténuer les tensions dans l'économie», jugent les stratégistes d’ING pour qui les futurs fixings donneront une idée de la trajectoire que veut donner Pékin au yuan.
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