
Nicolas Hulot veut accélérer la hausse de la taxe carbone

Nicolas Hulot, qui présentait ce jeudi le plan climat pour la France, veut accélérer la montée en puissance de la taxe carbone, afin de parvenir à la neutralité carbone en 2050, un objectif plus ambitieux que celui fixé par Ségolène Royal. Le prix du carbone, qui représente aujourd’hui en France 30,5 euros la tonne (à travers différentes taxes) grimperait sensiblement au delà des 100 euros la tonne en 2030, niveau prévu par la précédente loi de transition énergétique. Le chiffre n’est pas arrêté, étant en négociation entre Nicolas Hulot et le reste du gouvernement. Il sera arbitré cet été, figurant dans le projet de loi de Finances pour 2018 présenté en septembre en conseil des ministres, a affirmé le ministre.
Si aucun chiffre n’est officialisé à ce stade, les proches du ministre de l’Ecologie insistent sur cette taxe. Pour parvenir à la neutralité carbone - toutes les émissions compensées par l’absorption du CO2 au moyen de puits carbone -, «il faudra accélérer la réduction des émissions» de gaz à effet de serre. «Les études montrent qu’un prix de 100 euros par tonne d’ici 2030 est insuffisant pour placer le monde sur la trajectoire des 2 degrés» souligne le dossier remis à la presse. La hausse de la taxation du carbone est considérée par Nicolas Hulot comme l’un principaux des moyens envisagés pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone, permettant de limiter la hausse de la température moyenne sous les 2 degrés.
Plus d'articles du même thème
-
Le monde devient inassurable et le capitalisme va s'effondrer, alerte un dirigeant d'Allianz
Dans un post LinkedIn, Günther Thallinger, membre du comité de direction d'Allianz, s'alarme du réchauffement climatique rendant inopérant l'assurance, base du système financier. -
Le Parlement européen vote un report de CSRD
Le Parlement européen a voté le report des dates d’application des nouvelles législations de l’UE sur le devoir de vigilance et la publication d’informations en matière de durabilité pour certaines entreprises. -
Des investisseurs français s’unissent pour mieux mesurer les émissions évitées
Le calcul des émissions évitées grâce aux actions de décarbonation s’impose comme une nouvelle métrique clé pour l’industrie de la gestion d’actifs. Mirova, Robeco et Edmond de Rothschild AM ont piloté le lancement d’une plateforme dédiée, soutenue par sept autres grands investisseurs.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions