
Mark Carney douche les anticipations de hausse des taux britanniques

S’exprimant devant un parterre de financiers aux côtés du ministre des Finances, Philip Hammond, et au lendemain de l’ouverture officielle des négociations sur le Brexit, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) a souligné la faible croissance des salaires et les risques que la sortie du Rouyaume-Uni de l’Union européenne fait peser sur le pouvoir d’achat des ménages. Il a ainsi justifié la nécessité d’un statu quo monétaire.
«Il n’est pas encore temps de commencer cet ajustement», a déclaré le banquier central. «Dans les prochains, je souhaite évaluer dans quelle mesure la croissance plus faible de la consommation est compensée par d’autres composantes de la demande, si les salaires commencent à s’affermir, et plus généralement, comment l'économie réagit à la réalité de la négociation sur le Brexit», a poursuivi Mark Carney.
Ces déclarations ont fait reculer la livre de 0,8% ce matin face à l’euro, ainsi que le rendement des obligations d’Etat britanniques (Gilt) à 10 ans de 7 pb. Le taux 10 ans est repassé sous le seuil symbolique de 1%.
Trois des huit membres du comité de politique monétaire de la BoE avaient surpris la semaine dernière en votant pour une hausse des taux alors que l’inflation accélère sous l’effet de la dépréciation de la livre provoquée par le Brexit.
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