L’Opep+ va réduire sa production, le pétrole grimpe

Le cours du baril de Brent monte de plus de 3% jeudi après la décision du cartel de diminuer son objectif de production pour le mois d’octobre.
Johann Corric
L’Arabie Saoudite a décidé de relancer la guerre des prix après l’échec des discussions avec la Russie.
L’Arabie saoudite réduit son quota de production de 11,03 à 11 millions de barils par jour entre septembre et octobre.  -  Bloomberg

L’équation énergétique de l’Europe risque de se compliquer encore un peu plus.Après plusieurs semaines de baisse, le prix de l’or noir repart à la hausse ce lundi après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont décidé de réduire leur production de 100.000 barils par jour en octobre par rapport au mois de septembre.

Cette coupe ramènerait les quotas du cartel à leur niveau d’août, soit 43,85 millions de barils par jour. Dans la foulée de cette annonce qui était en partie anticipée par les opérateurs, le prix du Brent grimpait de plus de 3%, à 96,5 dollars, lundi dans l’après-midi. L’ampleur de la baisse de production est pourtant quasiment anecdotique, d’autant qu’elle porte sur des objectifs que l’Opep+ ne respecte pas : en juillet dernier l’Organisation pompait 2,9 millions de barils par jour de moins que ce que ne prévoyaient les quotas, selon des informations de Reuters.

Revirement symbolique

Après plus d’un an d’augmentation progressive de ses objectifs de production, le revirement est néanmoins hautement symbolique. Il prouve que l’Opep+, Arabie saoudite en tête, ne compte pas laisser le prix du pétrole glisser doucement vers 90 dollars le baril, voire en deçà, sans réagir.

Le cours du brut est pénalisé depuis le début de l’été par la perspective de voir les pays occidentaux entrer en récession alors que l’économie chinoise est ralentie par la stricte politique anti-covid du pays. Un possible retour du pétrole iranien sur les marchés en cas d’accord – encore très incertain à ce stade – entre l’Iran et les Etats-Unis pèse également.

A contrario, la pénurie de gaz qui guette l’Europe, associée à la flambée des prix de l’énergie pourrait augmenter la demande en pétrole en substitution au gaz cet hiver. La météo est aussi regardée de près, notamment aux Etats-Unis où la saison des ouragans est susceptible de perturber les capacités de production du pays.

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