Face à la baisse du pétrole, l’Opep pourrait décaler ses hausses de production

Le cartel est censé augmenter progressivement sa production d’or noir à partir d’octobre mais cette perspective est susceptible d’être décalée dans un contexte de chute du prix du Brent.
pétrole
L'Opep+ est l'organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, Russie en tête  -  Bloomberg

La récente baisse du prix du pétrole ne laisse pas indifférents les principaux pays exportateurs d’or noir. Alors que le cours du Brent a touché mercredi matin un plus bas depuis décembre dernier et commençait à flirter avec des niveaux plus vus depuis 2021, des informations de presse ont permis au prix du baril de reprendre quelques couleurs.

Selon Bloomberg et Reuters, les membres de l’Opep+ discuteraient d’un décalage d’une hausse de leur production de pétrole qui devait débuter dès octobre prochain, à raison de 180.000 barils par jour supplémentaires. Lors de ses dernières réunions d’août et juin, le cartel avait confirmé son intention de mettre un terme progressif à ses coupes volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour à partir de fin septembre tout en précisant que cette reprise pourrait «être arrêtée ou inversée, en fonction des conditions de marché». Toute décision à ce sujet pourrait être prise à l’occasion de la prochaine réunion de l’Opep, programmée le 2 octobre.

Demande en berne

En réaction à ces rumeurs, le cours du Brent a grimpé jusqu’à 74,8 dollars mercredi en milieu de journée après avoir touché un plus bas à 72,6 dollars quelques heures plus tôt. Le rebond a toutefois fait long feu. «Jusqu'à ce que l’Opep+ clarifie sa stratégie, la tendance générale à la baisse persistera», estime Svetlana Tretyakova, analyste sénior chez Rystad Energy, dans une note. «Si l’Opep+ ne donne pas l’assurance que les réductions de production actuelles seront prolongées, le marché pourrait perdre confiance dans sa volonté de défendre le niveau de 70 dollars le baril», confirment les analystes de Citi.

Le prix du pétrole perd 15% en deux mois, pénalisé par les perspectives moroses de l’économie chinoise et par des signes de faiblesse de la dynamique de croissance aux Etats-Unis. Mardi, le baril a en outre été affecté par des rumeurs évoquant une possible résolution du conflit en Libye qui pourrait ramener des capacités sur le marché.

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