
L’Opep juge prématuré d’agir après les attaques en Arabie Saoudite

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) évalue l’impact sur le marché pétrolier des attaques menées samedi contre des installations saoudiennes. Elle estime prématuré de prendre la moindre initiative pour l’instant, ont déclaré lundi le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis (EAU) et d’autres sources. Les deux hommes ont exprimé leur satisfaction sur le fait que «la situation a été maîtrisée par les autorités saoudiennes».
Deux attaques de drones revendiquées par les rebelles houthis du Yémen ont visé samedi deux sites importants de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, ce qui a réduit de plus de 5 millions de barils par jour (bpj) la production de pétrole de l’Arabie saoudite, soit plus de 5% de l’offre mondiale, et provoqué une flambée des cours lundi. L’essentiel des capacités de production inutilisées au sein de l’Opep se trouvent précisément sur le territoire saoudien, le royaume étant le premier producteur du cartel. Les autres membres de l’Opep disposent de 940.000 bpj de capacités de réserve, dont 620.000 se trouvent aux Emirats et au Koweït.
Le ministre émirati de l’Energie a dit que son pays était en mesure d’augmenter sa production en cas de problème d’approvisionnement du marché. «Nous avons des capacités de réserve. Il y a des volumes dont nous pouvons nous occuper de manière instantanée», a dit Souhaïl al Mazrouei à la presse à Abou Dhabi. L’Opep et d’autres grands producteurs comme la Russie sont liés par un pacte de réduction coordonnée de leur offre, baptisé Opep+. Souhaïl al Mazrouei a dit que les Emirats respecteraient leur quota de production pour l’instant.
En outre, les autorités saoudiennes réfléchissent à un éventuel report de l’introduction en Bourse (IPO) de Saudi Aramco, affirme lundi le Wall Street Journal, citant cinq sources proches du dossier.
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