L’Opep décale sa réunion de quatre jours, le pétrole chute

Le cours du Brent se rapproche de ses récents plus bas après que le cartel a annoncé reporter sa réunion au 30 novembre.
Salariés Aramco, pétrole, Arabie saoudite
Depuis juin dernier, l’Arabie saoudite a réduit sa production d’un million de barils par jour, assumant une large part de l’effort de l’Opep pour soutenir les prix.  -  Aramco

Sans aucune explication, l’Opep a annoncé le report au jeudi 30 novembre de sa réunion prévue les 25 et 26 novembre prochains. La réaction du marché de l’or noir a été immédiate, le cours du Brent a plongé de plus de 4%, retombant au passage sous le seuil des 80 dollars. Peu après 16 heures, le baril de pétrole de la mer du Nord valait 78,8 dollars. De son côté, le WTI américain abandonnait 4,7%, à 74, dollars.

Après avoir touché un plus bas depuis juillet dernier à 76,6 dollars le 16 novembre, le prix du pétrole s’était redressé de plus de 7% en trois séances dans la perspective, notamment, de voir l’organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie (Opep+), réduire encore sa production.

Le décalage de la réunion prévue en fin de semaine «témoigne des difficultés rencontrées par le groupe Opep+ pour parvenir à un accord de réduction de la production», estime Jorge Leon du cabinet Rystad Energy dans une note. Bloomberg évoque des «négociations difficiles en raison du mécontentement des Saoudiens à l’égard des niveaux de production des autres membres [de l’Opep]». Depuis juin dernier, l’Arabie saoudite a réduit sa production d’un million de barils par jour, assumant une large partie de l’effort de l’Opep visant à soutenir les prix.

Une première

«Il est intéressant de noter qu’une réunion ministérielle [de l’Opep] a déjà été reportée par le passé, mais jamais pour quatre jours», rappelle Jorge Leon. «Il sera donc difficile de parvenir à un nouvel accord de réduction de la production». Selon les analyses de Rystad Energy, sans nouvelle baisse de l’offre, «le prix du pétrole restera proche de 80 dollars l’année prochaine».

En dépit des difficultés, les spécialistes de Rystad Energy estiment que l’Opep+ parviendra à un accord, qui pourrait passer par des réductions volontaires de pays comme les Emirats arabes unis, le Koweit et l’Irak. Un échec ne leur semble désormais plus totalement impossible.

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