
Londres prône un Brexit mutuellement bénéfique

Le gouvernement britannique a rendu public jeudi son Livre blanc fixant ses plans en vue de la négociation à venir avec ses partenaires européens sur la sortie de l’Union européenne. Londres fera tout son possible pour négocier un divorce dont les modalités seront bénéfiques aux deux parties, a déclaré le ministre chargé du Brexit, David Davis, présentant ce document de 77 pages devant le Parlement. «Nous rechercherons un nouveau partenariat stratégique, un accord de libre-échange et un accord douanier audacieux et ambitieux qui assureront le commerce le plus libre et le plus harmonieux possible des biens et des services», a-t-il ajouté.
Le document reste malgré très général. Il ne consacre qu’une page, par exemple, aux services financiers. Les économistes de JPMorgan ont fustigé jeudi la «légèreté» de ce Livre blanc et jugé «très inquiétante» l’absence de détails.
Aux parlementaires reprochant que ce document ait été tardivement présenté, David Davis a souligné qu’il reprenait les douze priorités fixées le mois dernier par la Première ministre Theresa May. Celle-ci a annoncé que le Royaume-Uni quitterait le marché unique européen en même temps que l’Union européenne et rechercherait un accord de libre-échange avec l’UE sans passer par un statut transitoire illimité. Il précise que le temps nécessaire, une fois le divorce acté, pour la mise en oeuvre de nouveaux arrangements avec les Européens dans des domaines comme le contrôle de l’immigration ou le système douanier pourra différer selon les sujets.
Plusieurs députés de l’opposition ont reproché à Theresa May, qui entend activer fin mars l’article 50 du Traité européen de Lisbonne lançant les négociations, de continuer de laisser le Parlement dans l’ignorance de ses projets. «Nous réclamions un plan depuis des mois, aujourd’hui, il y a un Livre blanc mais c’est trop tard pour poser des questions sérieuses. C’est inacceptable», a déclaré Keir Starmer, député travailliste chargé des questions liées au Brexit.
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