
Liz Truss remplace Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique

Liz Truss a été nommée lundi à la tête du Parti conservateur et du gouvernement britanniques en remplacement de Boris Johnson, démissionnaire en juillet après des scandales à répétition. Elle accède au pouvoir dans une période compliquée alors que le pays fait face à une crise du pouvoir d’achat, se trouve en récession et est secoué par des grèves.
L’actuelle ministre des Affaires étrangères l’a emporté face à son rival Rishi Sunak, ancien ministre des Finances, avec 57% des suffrages des membres du Parti conservateur.
Liz Truss se rendra mardi à Balmoral en Ecosse pour y rencontrer la reine Elizabeth II, qui demandera au nouveau chef des conservateurs de former un gouvernement. Elle devient le quatrième membre du Parti conservateur à prendre la tête du gouvernement depuis les élections de 2015.
Le Royaume-Uni se trouve désormais dans une période de récession qui s’annonce longue, dans le sillage d’une inflation qui a grimpé à 10,1% en juillet.
Liz Truss, 47 ans, a promis de s’attaquer rapidement à la crise du coût de la vie, annonçant qu’elle présenterait sous une semaine un budget d’urgence destiné à répondre à la flambée des factures de l'énergie et à garantir qu’il n’y aura pas de pénurie de carburant.
Durant la campagne, Liz Truss a signalé son intention d’abandonner les hausses d’impôts et de réduire des taxes afin de lutter contre l’inflation - une hypothèse ayant suscité le scepticisme de certains analystes sur la marge de manœuvre dont elle disposerait pour baisser les charges mais aussi parce que cela risque d’accroître la demande et donc l’inflation, alors que dans le même temps la Banque d’Angleterre durcit sa politique pour venir à bout de la flambée des prix.
Plus d'articles du même thème
-
Le flou règne sur les taxes qui seront réellement payées
Les annonces de mercredi soir ne permettent toujours pas d’avoir une vision très claire des tarifs douaniers qui seront réellement appliqués à partir du 9 avril. Les négociations risquent d’être compliquées. -
Mar-a-Lago, l’improbable révolution monétaire de Donald Trump
Suivant la doctrine de son conseiller Stephen Miran, Donald Trump chercherait à nouer un nouvel accord mondial sur les changes, comparable aux accords du Plaza de 1985. Ses objectifs : déprécier le dollar et réduire le déficit commercial américain à long terme, sans pour autant menacer le financement du déficit des Etats-Unis. Cette quadrature du cercle peut expliquer la menace de droits de douane et de retrait du parapluie militaire américain envers les pays jugés non coopératifs, mais nombre d’économistes la jugent très difficile à résoudre. -
Les inquiétudes autour des droits de douane propulsent le cuivre vers des records
Les cours du cuivre ont atteint des records mercredi sur les marchés américains. Ils ont baissé à Londres dans le même temps, accentuant la dislocation du marché au niveau mondial.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions