
L’inflation s’infléchit en zone euro

Le rythme de croissance de l’inflation IPCH dans la zone euro a diminué en novembre. L’indice a progressé de 10,0% en rythme annuel, contre 10,6% en octobre. L’inflation sous-jacente a en revanche continué d’accélérer, à 6,6% après 6,4%. Le ralentissement des prix de l’énergie a été le plus gros contributeur à la baisse de l’indice IPCH, mais la hausse des prix alimentaires s’est poursuivie en novembre.
En France, l’indice IPCH s’inscrit en hausse de 7,1% sur un an, comme en octobre, son rythme le plus élevé depuis le début de cette série statistique en 1997. L’inflation commence à avoir un impact sur la consommation : les dépenses des ménages en biens en France ont reculé de 2,8% en octobre, leur plus forte baisse mensuelle depuis avril 2021. Cette baisse s’explique par la forte diminution de la consommation d’énergie (-7,9%), mais aussi des biens fabriqués et de la consommation alimentaire, en recul respectivement de 1,7% et de 1,4%.
Restriction
Le ralentissement de l’inflation européenne fait suite à la tendance similaire sur les hausses de prix en Allemagne et en Espagne, et contribue à alimenter le débat sur une hausse de taux plus faible en décembre. « Si l’inflation s’infléchit déjà en Europe, c’est qu’elle reflète un recul des matières premières depuis plusieurs mois, pas nécessairement un ralentissement de la demande qui reste ferme en Europe », explique Florian Ielpo, responsable de la recherche macro chez Lombard Odier AM. Sans compter que « la situation économique n’est probablement pas aussi mauvaise qu’initialement anticipée en Europe, une raison de plus pour anticiper une Banque Centrale Européenne (BCE) plus restrictive qu’attendue ».
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