
L’inflation allemande décélère moins vite que prévu

Les prix à la consommation harmonisés en Allemagne ont progressé de 5,1% sur un an et de 0,9% sur un mois en janvier, d’après la première estimation publiée lundi par Destatis, l’office fédéral de la statistique. En décembre, l’inflation allemande avait atteint 5,7% sur un an.
Cette décélération était attendue, mais elle n’est pas aussi rapide qu’espéré. Les économistes sondés par Dow Jones Newswire anticipaient une hausse de 4,4% des prix à la consommation sur un an en janvier et s’attendaient à ce que les prix restent stables sur un mois.
Le déclin du taux d’inflation provient d’un effet de base : la baisse temporaire de la TVA outre-Rhin au deuxième semestre 2020 n’est plus prise en compte, à partir de janvier 2022, dans la base de comparaison annuelle. En revanche, les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et le niveau toujours élevé des prix de l'énergie, avec un baril de pétrole à 90 dollars pour le Brent, tirent les prix à la hausse.
Les taux des emprunts d’Etat repartent à la hausse
La publication de ces chiffres plus forts que les attentes a provoqué une tension des rendements obligataires. Les taux allemands à 10 ans sont repartis en territoire positif, à 0,03%. L’inflation allemande est d’autant plus attendue que la Banque centrale européenne tient jeudi sa première réunion de politique monétaire de l’année. La BCE aura en main les chiffres d’inflation en zone euro pour janvier, qui seront publiés le 2 février dans la matinée.
Les gouverneurs de la BCE sont divisés sur les perspectives d’inflation en zone euro et le caractère temporaire ou permanent de la hausse des prix, comme l’a montré le compte-rendu de sa réunion de décembre, publié le 20 janvier.
En données nationales non harmonisées, les prix ont augmenté en janvier de 4,9% sur un an en Allemagne et de 0,4% par rapport à décembre. Les économistes attendaient une hausse de 4,3% sur un an et un repli de 0,2% sur un mois.
Plus d'articles du même thème
-
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Les craintes d’inflation s’emballent aux Etats-Unis
La perspective d’une vague de tarifs douaniers à compter du 2 avril inquiète les entreprises et les ménages américains qui anticipent une nouvelle hausse de l’inflation. Les prévisions à court terme des marchés atteignent un plus haut de deux ans. Tout dépendra de l’impact du ralentissement. -
La désinflation se poursuit en zone euro
La diminution de la hausse des prix dans les services et une convergence plus générale entre les pays apparaissent comme un nouvel encouragement en faveur d’une septième baisse des taux de la Banque centrale européenne en avril.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions