
L’hypothèse d’une hausse des taux de la Fed est de retour

Le dollar s’est apprécié au détriment des devises émergentes, lundi matin, après les déclarations de Stanley Fischer, vice-président de la Fed.
L’indice Bloomberg du dollar spot Index, qui mesure la parité du billet vert contre 10 devises clés, a gagné 0,5%. L’euro affichait un repli de 0,35% à 1,1283 dollars, contre 1,1366 dollars jeudi.
Selon Stanley Fischer, la Réserve fédérale n’est plus très loin d’atteindre ses objectifs de plein emploi et d’une inflation de 2%, a-t-il déclaré, dimanche 21 août, sans pour autant se prononcer sur le calendrier d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt. Stanley Fischer s’exprimait quelques jours avant Janet Yellen, la présidente de la Fed, qui doit prendre la parole vendredi, à l’occasion du symposium économique Jackson Hole, dans le Wyoming, la réunion annuelle des grands argentiers du monde entier, du 25 au 27 août.
Stanley Fischer conforte ainsi les propos de deux autres officiels de la Fed, William Dudley et John Williams, la semaine passée. Il porte un jugement optimiste sur la conjoncture américaine, soulignant notamment que le pays est proche d’une situation de plein emploi et que le marché du travail s’améliore encore. «Nous sommes proches de nos objectifs», rapporte le texte d’un discours qu’il devait prononcer à Aspen, dans le Colorado. «Le comportement (du marché du) travail s’est montré remarquablement résistant», poursuit-il, ajoutant que le taux d’inflation hors essence et produits alimentaires était "à portée de main» de l’objectif de 2%.
Selon les futures sur Fed Funds, les traders estiment la probabilité d’une hausse des taux cette année à 53,5%, contre 48,8% jeudi, selon le programme FedWatch du Groupe CME. La prochaine réunion de la Fed est prévue les 20 et 21 septembre.
Depuis le relèvement de ses taux décidé en décembre 2015, premier tour de vis monétaire depuis près de dix ans, la Fed a laissé entendre qu’une nouvelle hausse interviendrait cette année mais les investisseurs n'étaient pas, jusqu'à présent, tous convaincus que l’institut d'émission passerait à l’acte. Le compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, qui s’est réuni les 26 et 27 juillet, indiquait que les membres de ce comité restaient divisés sur la nécessité de relever les taux d’intérêt dans un avenir proche.
En juin, la Fed a laissé entendre que deux hausses des taux étaient possibles cette année, mais les investisseurs estiment quasi-nulles les chances d’un tour de vis monétaire lors des réunions de septembre ou de novembre.
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