L’heure de vérité a sonné pour la taxe carbone

Laurent Chemineau
CO2
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Ralentir la montée en régime de la taxe carbone serait contradictoire avec l’exigence d’accélération de la décarbonation des économies récemment rappelée par le GIEC, estime une analyse de la Chaire Economie du Climat de l’Université Paris Dauphine en plein mouvement des «gilets jaunes». Toutefois cette exigence climatique rend le chèque énergie, dans sa forme actuelle, insuffisant pour accompagner à court terme les ménages les plus vulnérables face au renchérissement des carburants, ajoute cette note qui s’intitule «Projet de loi de finances 2019 : taxe carbone, l’heure de vérité».

Ses auteurs, Christian de Perthuis et Anouk Faure, «des mesures complémentaires d’accompagnement à court terme des ménages vulnérables, ciblées sur la mobilité, doivent être mises en place».

Depuis un an, la hausse des cours du pétrole a été la cause principale du renchérissement des énergies fossiles consommées par les ménages, rappelle la note de la Chaire Economie du Climat. Elle souligne que la montée en régime de la taxe carbone a amplifié l’impact de la remontée des cours du baril sur le pouvoir d’achat des ménages. «Il s’y est ajouté, pour le diesel, l’impact supplémentaire de la réduction de l’écart de fiscalité par rapport à l’essence qui ne vise pas à réduire les émissions de CO2 mais à lutter contre les pollutions locales», précise la note qui confirme que «les évaluations économiques montrent que la taxation du carbone réduit les émissions de CO2 dans les transports terrestres».

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