
L’Europe se prépare à acheter son gaz en commun

En amont du Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles les 24 et 25 mars, la Commission européenne a annoncé mercredi qu’elle s’apprêtait à créer un groupe de travail (task force) sur les achats conjoints de gaz au niveau de l’Union européenne. La mutualisation de la demande permettrait de garantir des importations « à des prix intéressants » en prévision de l’hiver prochain, justifie l’exécutif. Cela permettrait donc de participer à la réduction de la dépendance de l’Europe au gaz russe.
La task force serait soutenue par des représentants des Etats membres au sein d’un comité directeur. Une équipe conjointe de négociation dirigée par la Commission mènerait des pourparlers avec les fournisseurs de gaz et préparerait également le terrain en vue de futurs partenariats avec les principaux fournisseurs dans le domaine de l'énergie, lesquels ne seront pas limités au GNL et au gaz. Cette task force «s’inspirerait de l’expérience acquise lors de la pandémie de Covid-19, où une action à l'échelle de l’UE a été essentielle pour garantir un approvisionnement suffisant en vaccins pour tous», explique Bruxelles.
Contrôle des infrastructures
Dans le même temps, la Commission a présenté une proposition législative pour obliger chaque Etat membre à remplir à 80 % au minimum ses réserves de gaz pour l’hiver prochain à compter du 1er novembre, afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique. Cette proportion serait portée à 90% avant chaque hiver les années suivantes, avec des objectifs intermédiaires précis à respecter de février à octobre. A l’origine, le taux de remplissage devait être fixé à 90% le 1er novembre 2022, mais la marche a été jugée trop haute.
Bruxelles veut aussi introduire une nouvelle certification obligatoire de tous les gestionnaires d’installations de stockage qui « permettra d'éviter les risques potentiels résultant d’une influence extérieure sur les infrastructures de stockage critiques ». Les gestionnaires non certifiés devront donc renoncer à la propriété ou au contrôle des installations de stockage de gaz de l’UE.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions