
L’Euro Stoxx 50 met timidement le cap au nord

Le plus célèbre indice boursier de la zone euro, l’Euro Stoxx 50, va bientôt être mis à jour. La société Stoxx Ltd, filiale de Deutsche Börse, a publié, le 1er septembre, la liste des nouveaux arrivants et des sortants, qui sera effective à compter du lundi 19 septembre. Des changements qui font la part belle aux sociétés nordiques. La banque Nordea, basée à Helsinki et très active dans les pays scandinaves, fait son entrée, tout comme l’équipementier télécoms Nokia. Ils remplacent le néerlandais Philips et un autre finlandais, le spécialiste des ascenseurs Kone.
En dépit de cette arrivée groupée, les entreprises du nord de l’Europe demeurent très peu représentées au sein du Stoxx 50, comme, en fait, la plupart des pays européens, tant l’indice est écrasé par le poids du couple franco-allemand. A fin juillet, les sociétés françaises pesaient plus de 40% de l’indice et leurs consœurs d’outre-Rhin plus de 30% (Airbus est considéré par Stoxx comme une entreprise française). Portés par le groupe de technologie ASML, première capitalisation de l’indice, seuls les Pays-Bas parviennent à se démarquer face aux deux mastodontes, avec un poids de 15%. L’Espagne (5,6% à fin juillet) et l’Italie (4,7%) arrivent loin derrière.
Six banques et trois assureurs
Après la mise à jour du 19 septembre, la France placera toujours 16 société dans l’Euro Stoxx 50 : LVMH se classe deuxième, TotalEnergies quatrième, Sanofi cinquième, L’Oréal neuvième, Air Liquide dixième, Schneider Electric 11e, etc. Parmi les 16 représentants allemands, on compte Linde (3e), SAP (6e), Siemens (7e). Le premier assureur de l’indice, Allianz, arrive huitième, nettement devant Axa (20e) et Munich Re.
La première banque est, elle, française, grâce à BNP Paribas qui prend la 16e place. Avec l’intégration de Nordea, le Stoxx 50 comptera d’ailleurs six établissements bancaires. Outre la banque française de la rue d’Antin, le groupe nordique rejoindra les espagnoles Banco Satander et Banco Bilbao (BBVA), la néerlandaise ING Groep et l’italienne Intesa Sanpaolo. Si l’entrée de Nordea devrait renforcer le poids des banques dans l’indice, l’Euro Stoxx 50 restera dominé par trois industries : la technologie, les biens et services industriels, et les produits et services de consommation (y compris le luxe), qui pèsent chacun plus de 11%. Avec dix représentants – six banques, trois assureurs et Deutsche Börse –, le secteur financier n’en sera pas moins bien représenté au sein de l’indice de référence de la zone euro.
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