
L’euro-dollar touche la parité pour la première fois depuis 2002

La devise européenne a touché la parité avec le dollar américain mardi à 11h46, alors que les préoccupations autour des risques énergétiques et de récession pèsent sur les perspectives de la zone euro, et que l’aversion au risque alimente la reprise en faveur du billet vert.
L’euro est descendu dans la matinée de 1,0125 jusqu’à 1,0000 dollar, un niveau atteint seulement en octobre 2002.
La spirale baissière a été rapide et brutale, puisque la devise commune s’échangeait encore autour de 1,15 dollar en février.
La BCE sous pression
Les cambistes considèrent l’euro comme difficile à acheter face au dollar en ce moment : les hausses de taux de la Réserve fédérale ont bien évidemment soutenu le billet vert, tandis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a détérioré les perspectives de croissance dans la zone euro et fait grimper le coût de ses importations d’énergie.
En théorie, cela devrait forcer la Banque centrale européenne (BCE) à remonter ses taux plus vite et plus fort. En pratique, la BCE sait bien que ce n’est pas possible sans augmenter la fragmentation financière entre les taux de la zone euro et mettre en risque l’union monétaire. D’où l’urgence de proposer un outil antifragmentation, attendu pour la réunion du Conseil des gouverneurs le 21 juillet. Si jamais cet outil n’était alors pas présenté ou pas convaincant, il est probable que l’euro basculerait plus largement sous la parité, jusqu’à 0,95 dollar d’ici à septembre pour les analystes de Nomura.
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