L’Etat pourrait débourser 12 euros par action pour nationaliser EDF

Selon des informations de presse, la nationalisation d’EDF pourrait coûter 8 à 10 milliards d’euros à l’Etat, soit un prix par action compris entre 10 et plus de 12 euros d’après des estimations d’analystes.
Alice Doré, Agefi-Dow Jones
Centrale nucléaire de Civaux  electricité EDF
L’action EDF gagne plus de 30% depuis le 5 juillet dernier.  -  Centrale nucléaire de Civaux. Crédit European Union

L’Etat français pourrait débourser entre 8 et 10 milliards d’euros pour prendre le contrôle total de l'électricien EDF, a rapporté lundi soir l’agence Reuters, citant des sources au fait du dossier.

«Le coût du rachat des quelque 16% [du capital] restants pourrait atteindre près de 10 milliards d’euros, en tenant compte des obligations convertibles en circulation et d’une prime par rapport au cours actuel» d’EDF, a rapporté Reuters, citant une de ses sources.

L’Etat français détient actuellement 83,9% du capital d’EDF.

Vers une OPA

Plutôt que d’adopter une loi de nationalisation du groupe au Parlement, la préférence du gouvernement irait au lancement d’une offre publique d’achat, a indiqué Reuters, citant ses sources.

Cette opération pourrait avoir lieu au mois d’octobre ou novembre, ont indiqué les sources à Reuters.

Contactée par l’agence Agefi-Dow Jones, une porte-parole d’EDF n’a pas souhaité faire de commentaire. Un porte-parole du ministère de l’Economie et des Finances n'était pas en mesure de répondre dans l’immédiat.

Entre 10,2 et 12,7 euros

«Un coût de 8 milliards d’euros représenterait un prix de 12 euros par action», ont calculé les analystes d’Invest Securities. Morgan Stanley retient de son coté 12,6 euros par action en assumant un coût de 10 milliards d’euros et JPMorgan estime un prix compris entre 10,2 et 12,7 euros.

En milieu de journée, l’action EDF s’adjugeait 6,7%, à 10,3 euros, tandis que l’indice SBF 120 perdait 0,2%.

A la clôture de lundi, le titre de l'électricien s’inscrivait en progression de 23% depuis la confirmation mercredi dernier par la Première ministre, Elisabeth Borne, de la volonté de l’Etat de monter à 100% du capital du groupe.

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