
Les taux américains remontent après une inflation de base plus forte que prévu

L’inflation continue à refluer outre-Atlantique. La hausse globale des prix à la consommation s’est établie à 2,5% sur un an en août, son taux le plus bas depuis février 2021, après être ressortie à 2,9% en juillet, selon les données publiées mercredi par le département américain du Travail. Un niveau inférieur aux attentes des économistes interrogés par le Wall Street Journal qui tablaient sur une progression de 2,6%.
L’indice de base, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l'énergie, est de son côté ressorti en hausse de 3,2% sur un an le mois dernier, comme en juillet. Surtout, il a progressé de 0,3% sur un mois alors que les économistes prévoyaient une augmentation limitée à 0,2%. Un écart de 0,1 point qui a suffi à faire grimper le taux de l’obligation souveraine américaine à 10 ans de plus de 5 points de base (pb), à 3,68% mercredi en début d’après-midi. De quoi effacer la baisse des dernières heures, en partie due au débat réussi par Kamala Harris face à Donald Trump dans la nuit de mardi à mercredi.
Vers une baisse de la Fed de 25 pb
Après cette hausse légèrement plus forte que prévu de l’inflation de base, la probabilité de voir la banque centrale américaine, la Fed, réduire ses taux de 50 pb lors de sa réunion de la semaine prochaine a drastiquement reculé. Selon l’outil FedWatch de CME Group, elle n’était plus que de 15% ce 11 septembre à 15h, contre 34% la veille. La probabilité d’une baisse de 25 pb grimpe de son côté à 85%.
«Une fois de plus, l’inflation des logements est à l’origine de la majeure partie de l’augmentation, la composante augmentant de 0,5% par rapport au mois précédent», a réagi Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN Amro IS. «L’inflation core est légèrement plus élevée que prévu, mais pas suffisamment pour réduire la probabilité d’une baisse des taux la semaine prochaine par la Fed», a-t-il estimé tout en jugeant qu’une «réduction de 50 points de base n’est probablement plus à l’ordre du jour».
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