
Les taux américains inscrivent de nouveaux sommets après la Fed

Le maintien des taux directeurs de la Fed n’aura pas permis de détendre le marché des obligations souveraines. Si la Banque centrale américaine a, comme prévu, laissé inchangé ses «fed funds» dans une fourchette de 5,25%-5,5%, elle a surtout laissé entendre que la fin du cycle de resserrement monétaire n’était sans doute pas encore terminé.
La plupart des membres de la Fed anticipent un relèvement supplémentaire d’un quart de point d’ici à la fin de l’année alors que les investisseurs pariaient plutôt sur un arrêt des hausses de taux.
Le dollar grimpe
En conséquence, les rendements des obligations souveraines américaines ont grimpé d’un cran supplémentaire dans la nuit de mercredi à jeudi. Le taux à dix ans gagnait 10 points de base (pb) jeudi vers 11h45 après avoir touché un nouveau sommet de près de 16 ans tôt dans la matinée, à 4,445%. Le taux réel à 10 ans, qui neutralise l’inflation anticipée sur la même période, a même dépassé le seuil des 2% pour la première fois depuis début 2009, rapportent les stratégistes de Deutsche Bank. Le rendement de l’obligation à 2 ans avançait de 4 pb, à 5,176% après un pic depuis 2006, à 5,197%.
En Europe, le taux souverain allemand à 10 ans a établi un plus haut depuis début mars, à 2,757%. L’OAT français a inscrit un record depuis début 2012, à 3,296%.
De son côté, le billet vert a touché un plus haut depuis mars 2023, à 1,0617 dollar pour 1 euro. A Wall Street, le S&P 500 a clôturé en repli de 0,94% et le Nasdaq Composite a chuté de 1,53%.
L’Euro Stoxx 50 perdait plus de 1% jeudi en fin de matinée et le CAC 40 reculait de 1,2%.
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