
Les signes de tension sur les salaires américains s’apaisent

Le rapport mensuel publié vendredi par le département américain du Travail américain révèle que l'économie des Etats-Unis a créé 313.000 emplois nets supplémentaires au mois de février après les 239.000 qui avaient déjà été créés en janvier. Ce chiffre nettement supérieur aux estimations du consensus, signe le 89e mois consécutif de créations d’emplois aux Etats-Unis, avec un taux de chômage qui est resté stable à un plus bas depuis décembre 2000 de 4,1% malgré le rebond de 0,3 point du taux de participation, revenu à un niveau de 63%.
Malgré des conditions de plus en plus tendues sur le marché du travail américain, les signes de tensions sur les salaires se sont apaisés. Leur rythme annuel de progression a ainsi ralenti à 2,6% le mois dernier, après avoir progressé à un rythme, qui a été révisé légèrement à la baisse de 2,8% en janvier. Après la bonne surprise de janvier, ce chiffre est inférieur de 0,2 point aux attentes du consensus des économistes, et s'éloigne à nouveau du seuil des 3% qui est considéré par la Fed comme étant le déclencheur des tensions inflationnistes.
Le rendement des Treasuries à 10 ans a repris sa hausse après la publication de ces chiffres pour repasser au-dessus du seuil des 2,90%, mais le dollar enregistre une légère baisse face aux autres principales devises. L’affaiblissement enregistré par le billet vert depuis plusieurs mois, la réforme fiscale adoptée par le gouvernement américain, ainsi que les mesures protectionnistes proposées par le président Donald Trump sont jugés par les économistes comme des facteurs susceptibles de faire remonter le niveau de l’inflation dans les prochains mois.
Les marchés anticipent très largement une nouvelle hausse des taux Fed funds à la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de la Fed (FOMC) qui se tient les 20 et 21 mars prochains. Les membres prévoient en moyenne 3 hausses de taux sur l’ensemble de l’année. Le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, a indiqué cette après-midi qu’il préférerait que le FOMC observe le statu quo en mars, et attende le milieu d’année pour voir l'évolution de l’inflation, ce qui ne l’empêcherait pas de procéder à plusieurs relèvements dans l’année.
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