
Les rachats d’actions gonflent les cours du S&P 500
Les fonds actions ont beau subir des sorties massives depuis le début de l’année, la classe d’actifs bénéficie d’un puissant facteur de soutien aux Etats-Unis : les rachats par les entreprises de leurs propres titres. Ceux-ci ont atteint 142,5 milliards de dollars au premier trimestre sur la base des données disponibles recueillies par S&P Dow Jones Indices, soit 80% des sociétés du S&P 500. Le prix des rachats menés de janvier à mars était de 4,9% inférieur en moyenne à celui du dernier trimestre 2015.
En prolongeant la tendance, les rachats d’actions des sociétés américaines dépassent ainsi de 20% le montant enregistré au dernier trimestre 2015 et de 31% celui des trois premiers mois de l’an dernier. Le record trimestriel date de juillet-septembre 2007, à 172 milliards de dollars.
Le mouvement se nourrit depuis plusieurs trimestres de la faiblesse des taux, qui permet aux émetteurs de s’endetter à bon compte pour mener ces rachats, et du trésor de guerre des entreprises américaines du S&P 500. Leur montagne de cash atteignait 1.326 milliards fin 2015 et devrait avoir augmenté à fin mars, selon le fournisseur d’indices. A court terme, cette politique financière permet de gonfler les bénéfices par action, ce dont les dirigeants du S&P 500 profitent directement lorsque leur bonus est calculé sur cet indicateur. Quitte à sacrifier l’investissement et la croissance à long terme.
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