
Les métaux de base payent le prix du ralentissement

Les matières premières restent les actifs les plus performants depuis le début de l’année dans des marchés extrêmement volatils. Mais pas toutes. Les plus sensibles à la conjoncture ont même enregistré des chutes ces derniers mois, voire semaines.
Le net ralentissement de la croissance en Chine, le premier consommateur de cuivre, d’aluminium et de minerai de fer, consécutif aux confinements durs instaurés ces derniers mois par Pékin dans le cadre de sa stratégie zéro-Covid a infléchi la tendance des prix. La plupart des économistes estiment que la Chine ne parviendra pas à son objectif de croissance d’environ 5,5% cette année.
Le durcissement des politiques monétaires dans le monde a accentué le mouvement de correction sur ces matières premières ces derniers jours, les investisseurs craignant désormais une récession. Le prix du cuivre, qui sert parfois de baromètre de l’état de l’économie chinoise et mondiale, a chuté de plus de 17% depuis son plus haut historique en séance atteint en mars (10.845 dollars la tonne sur le LME), à 8.961 dollars. Il est revenu à un plus bas depuis septembre 2021. Le minerai de fer, coté à la Bourse de Dalian en Chine, qui venait d’atteindre un plus haut de 934 dollars la tonne début juin (après un rallye de 78% depuis novembre 2021), chute de 20% en à peine deux semaines. L’aluminium, lui, a quasiment perdu tous ses gains engrangés depuis novembre 2021(+50%). Il cote désormais près de 39% sous son record historique de 4.073 dollars la tonne sur le LME enregistré début avril.
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