
Les marchés retrouvent de l’appétit pour le risque

La trêve observée dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, lors de la réunion du G20 qui s’est tenue ce week-end à Buenos Aires, a permis au yuan de se reprendre d’environ 1% face au dollar ce matin, et de signer ainsi son plus fort rebond en séance depuis le mois de février 2016. A 6,88, la parité entre les deux devises s'éloigne du seuil des 7 que les investisseurs voyaient jusqu'à présent franchi avant la fin de l’année, compte tenu des craintes grandissantes d’un ralentissement de l'économie chinoise plus fort qu’attendu, mais cette parité reste en baisse de 10% depuis son point bas atteint en mars dernier. Ce rebond semble néanmoins en grande partie lié à la chute du dollar face à un grand nombre d’autres devises, notamment émergentes, qui profitent du regain d’appétit pour le risque des investisseurs.
Les marchés actions chinois ont signé un rebond de 2,6% pour l’indice de Shanghai et le Hang Seng hongkongais ce matin, qui a été suivi par l’ensemble des places européennes au cours de la première partie de séance. L’indice Euro Stoxx 50 était ainsi en hausse de 1,8% en fin de matinée à 3.229 points.
A l’issue samedi du sommet du G20 à Buenos Aires, le président américain et son homologue chinois Xi Jinping sont convenus de laisser une chance à une négociation portant sur des «changements structurels» dans leurs relations commerciales, Washington ayant suspendu pour 90 jours l’application d’un nouveau volet de droits de douane sur des produits importés de Chine. Ce délai laisse un temps de répit aux marchés chinois, et les économistes ne s’attendent plus à de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire ou à des baisses de taux de la part de la Banque Populaire de Chine (PBoC) au cours des prochaines semaines, comme c'était encore le cas auparavant.
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions