
Les marchés restent calmes après la riposte iranienne

Les marchés financiers se sont stabilisés mercredi à la mi-séance, après la poussée d’inquiétudes provoquée par les tirs de missiles de Téhéran opérés en réponse à la mort du général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière lors d’une frappe de l’armée américaine.
Les futures sur le pétrole ont ainsi retrouvé leur cours ‘normal’ jeudi matin, autour de 68,50 dollars le baril pour les futures sur Brent à mars 2020. Ils étaient remontés à 70,31 dollars à 2h du matin. Les indices actions ne bougeaient quasiment pas non plus. A 13h20, le Stoxx Europe 600 grappillait 0,03%, à 417,8 points. Le CAC 40 et le SBF 120, à Paris, gagnaient 0,1%. A Francfort, le DAX 30 prenait 0,2% et le FTSE 100, à Londres, était stable.
L’Iran a tiré dans la nuit une vingtaine de missiles sur deux bases militaires abritant des forces américaines en Irak, 17 sur Aïn al-Assad à l’ouest et 5 sur Erbil au nord, suite aux frappes américaines qui avaient entraîné la mort du général iranien Qassem Soleimani le 3 janvier.
La France a condamné ces attaques et appelé à la «retenue» et à l’«apaisement des tensions», selon les mots du chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, et précisé qu’aucun militaire français déployé en Irak n’a été touché par ces frappes, selon un porte-parole de l'état-major des armées.
Le président américain Donald Trump avait lancé plus tôt dans la nuit que «l'évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu’ici, tout va bien !». La télévision publique iranienne a, de son côté, annoncé 80 morts américains, en ne citant toutefois qu’une «source informée»…
La réaction des marchés financiers après l’attaque donne l’impression que « les marchés n’anticipent pas une confrontation totale », commente Jim Reid, stratégiste chez Deutsche Bank. « La géopolitique devient un bruit de fond pour les marchés, jusqu'à ce que la situation devienne plus sérieuse », ajoute Kit Juckes, stratégiste macroéconomique de la Société Générale.
Plus d'articles du même thème
-
Le flou règne sur les taxes qui seront réellement payées
Les annonces de mercredi soir ne permettent toujours pas d’avoir une vision très claire des tarifs douaniers qui seront réellement appliqués à partir du 9 avril. Les négociations risquent d’être compliquées. -
Mar-a-Lago, l’improbable révolution monétaire de Donald Trump
Suivant la doctrine de son conseiller Stephen Miran, Donald Trump chercherait à nouer un nouvel accord mondial sur les changes, comparable aux accords du Plaza de 1985. Ses objectifs : déprécier le dollar et réduire le déficit commercial américain à long terme, sans pour autant menacer le financement du déficit des Etats-Unis. Cette quadrature du cercle peut expliquer la menace de droits de douane et de retrait du parapluie militaire américain envers les pays jugés non coopératifs, mais nombre d’économistes la jugent très difficile à résoudre. -
Les inquiétudes autour des droits de douane propulsent le cuivre vers des records
Les cours du cuivre ont atteint des records mercredi sur les marchés américains. Ils ont baissé à Londres dans le même temps, accentuant la dislocation du marché au niveau mondial.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions