
Les incertitudes pèsent sur les banques françaises, selon la Banque de France

Entre la dégradation de la situation macroéconomique, l’intensification des contraintes réglementaires et la généralisation des taux négatifs, les acteurs financiers français et plus particulièrement les banques doivent faire un sérieux effort d’adaptation.
Parmi les défis que la Banque de France met en exergue, figurent les risques économiques internationaux (baisse de la croissance des pays émergents, hausse de l’endettement des sociétés non financières et des ménages), nationaux (surévaluation de 20% du marché immobilier commercial en Ile de France, perspective de croissance et d’inflation faible pour la France) et une volatilité accrue (prix des actifs financiers et des matières premières, risque de Brexit).
La baisse des taux d’intérêt et les taux négatifs sont évoqués de manière récurrente. Alors que l’on compte désormais 10.000 milliards de dollars de titres souverains à rendement négatif, les stratégies des acteurs financiers diffèrent. Certains, en quête de rendement, se dirigent vers des actifs plus risqués, renforçant la volatilité. L’exposition à des secteurs moins sûrs augmente d’ailleurs la vulnérabilité globale du secteur. L’aversion au risque des autres les pousse vers des actifs moins risqués, fragilisant ainsi la liquidité sur certaines classes d’actifs.
Le manque de liquidité devient problématique, même sur des segments obligataires pourtant bien irrigués, comme le montre l’intensification des « flash crash » et la bifurcation des capitaux vers des marchés obligataires déjà liquides, au détriment des autres.
Les banques poursuivent leur transformation pour faire face aux risques et aux contraintes de rentabilité, affectée par la baisse des taux. Leur stratégie s’appuie sur la diversification de leurs activités, la baisse des coûts, et l’apparition de nouvelles sources de revenus. Elles doivent augmenter leur ratio de fonds propres CET1 à 12,5%, afin d’atteindre les exigences de solvabilité.
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