
Les Gafam trouvent aussi leur intérêt dans l’élection de Donald Trump

Le tweet de Jeff Bezos, le dirigeant-fondateur d’Amazon, n’est pas passé inaperçu. «Félicitations à @realDonaldTrump. Je lui présente mon esprit le plus ouvert et lui souhaite un grand succès dans son service pour le pays», a lancé ce week-end le patron du distributeur en ligne dans un souci d’apaisement après les mots échangés durant la campagne avec le candidat Trump. Jeff Bezos avait promis de s’en débarrasser en «lui réservant un siège sur la fusée Blue Origin», sa société de transport spatial...
Avant le fondateur d’Amazon, les autres dirigeants des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) s’étaient publiquement radoucis envers Donald Trump. Des revirements très diplomatiques qui masquent des inquiétudes réelles concernant une possible dégradation de leur environnement économique. Outre les positions du candidat sur différents sujets de société ou le commerce mondial, les dirigeants des entreprises de la Silicon valley s’inquiètent de plusieurs mesures, comme la remise en cause du programme H-1B qui permet d’accorder des visas à des travailleurs étrangers qualifiés, notamment indiens, et très utilisé par les start-up. Les positions de Donald Trump en matière de sécurité pourraient également compliquer les questions liées au cryptage des données.
Très appréciées de Barack Obama, les Gafam risquent de redevenir des entreprises comme les autres. D’autant qu’à la différence de la candidate démocrate, Donald Trump n’a pas eu besoin de l’argent de ces groupes pour financer sa campagne. Il n’a donc pas tissé de liens particuliers avec eux.
Mais malgré ces réticences, les Gafam pourraient tirer parti de la mise en œuvre du programme économique de Donald Trump. Ils ne sont évidemment pas contre la baisse des impôts sur les sociétés. Ils sont également favorables à la réduction de la taxe imposée sur le rapatriement des fonds détenus à l’étranger. Les analystes de Morgan Stanley ont calculé que si le taux forfaitaire était abaissé à 10%, Apple pourrait économiser 54 milliards de dollars d’impôts s’il venait à rapatrier ses 216 milliards logés dans des comptes offshore. Cette économie représente 9% de sa capitalisation boursière. Ce rapatriement lèverait aussi un risque qui pèse sur la valorisation du groupe, le marché s’interrogeant sur l’usage de ce trésor de guerre.
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