
Les fonds actions accusent leur première décollecte hebdomadaire de l’année

Pour la première fois en 2021, les investisseurs internationaux ont boudé les fonds actions, selon les données du «Flow Show», le rapport hebdomadaire sur les flux dans les fonds de BofA Global Research.
Entre le 16 et le 22 septembre, alors que montaient les inquiétudes autour du groupe chinois Evergrande, ils ont retiré 24,2 milliards de dollars (20,6 milliards d’euros), faisant notamment preuve d’un certain désamour pour les fonds américains. Les fonds actions avaient toutefois collecté 51,2 milliards de dollars la semaine précédente, dont 45,7 milliards sur les fonds US, ce qui relativise la portée des dernières statistiques.
Les investisseurs ont cette fois-ci largement privilégié les fonds monétaires, avec +39,6 milliards de dollars, le plus important flux depuis mai dernier. Les fonds obligataires ont, eux, maintenu un montant classique avec +10 milliards.
Dans le détail, les fonds actions américaines ont rendu 28,6 milliards de dollars. Il faut revenir à février 2018 pour observer un nombre plus élevé, notent les auteurs du rapport. Les fonds actions européennes ont eux aussi connu une collecte hebdomadaire négative, avec -1,8 milliard de dollars. A l’inverse, les fonds actions émergentes et japonaises ont enregistré des flux positifs, avec respectivement +2,6 milliards et +0,5 milliard de dollars.
L’investment grade reste fort
Sur le marché américain, quasiment aucun style et aucun secteur n’a su collecter. Seuls les fonds énergies et immobiliers ont surnagé, avec +200 millions de dollars chacun. Parmi les plus fortes décollectes, on retrouve les fonds de grandes capitalisations (-14,2 milliards), qui avaient fortement collecté ces dernières semaines, ainsi que les fonds croissances (-9,8 milliards).
Dans l’obligataire, peu de surprises, avec des investisseurs qui continuent de sélectionner des stratégies «investment grade» (+7,8 milliards de dollars). Les autres catégories de fonds n’ont pas connu de variation très importante. A noter toutefois la décollecte de 1,1 milliard de dollars des fonds d’obligations émergentes.
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