
Les Européens s’entendent sur la réforme du marché de l'électricité

Les Vingt-Sept sont convenus mardi de réformer en profondeur le marché européen de l'électricité, a annoncé la ministre espagnole de la Transition écologique, en parvenant à surmonter le différend franco-allemand qui bloquait depuis des mois toute perspective d’accord.
La Commission européenne a présenté en mars dernier, dans un contexte de flambée des prix de l'énergie, une proposition visant à réformer le marché de l'électricité de l’UE, avec l’objectif de rendre les consommateurs moins vulnérables aux prix élevés et instables de l'énergie, d’augmenter les investissements dans le secteur des énergies non fossiles et, en même temps, de renforcer la compétitivité du secteur industriel.
Le désaccord entre Paris et Berlin, qui portait sur les modalités d’octroi des subventions aux projets énergétiques, a été surmonté grâce à un compromis présenté par l’Espagne, qui préside actuellement l’UE et pilotait les négociations mardi.
Quasi-unanimité
Selon la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, la position commune a été adoptée à la quasi-unanimité des Vingt-Sept, à l’exception de la Hongrie.
L’Allemagne et la France s’opposaient sur la question de savoir quelles centrales pouvait bénéficier d’aides d’Etat versées sous la forme de contrats d'électricité à prix fixe garantis par l'État, appelés «contrats pour différence» (CFD, en anglais).
Berlin refusait que le parc nucléaire existant de la France soit intégré, craignant une distorsion de concurrence et une baisse de compétitivité de son industrie face à une électricité française à bas coût.
Le compromis prévoit que les CFD ne concerneront que les nouveaux projets de centrales électriques mais il est également précisé que les gouvernements des Etats membres pourront continuer à allouer des aides aux centrales où des investissements significatifs sont réalisés afin d'étendre la capacité ou la durée de vie des installations.
(Avec Reuters)
A lire aussi: L’Etat actionnaire relève le défi de l'intégration d'EDF
Plus d'articles du même thème
-
Washington applique à ses partenaires commerciaux un calcul simpliste
Les Etats-Unis ont annoncé l’application de droits de douane particulièrement élevés contre la plupart des pays du monde. Présentés comme «réciproques», ces «tariffs» découlent en réalité de l’application d’une formule mathématique basique. -
Les marchés voient rouge après les droits de douane de Donald Trump
Le président américain a annoncé mercredi soir l’application de tarifs commerciaux massifs contre plusieurs pays, dont la Chine et l’Union européenne. Les actions chutent de plus de 3% des deux côtés de l'Atlantique. -
Le gaz naturel sera au centre des négociations sur les droits de douane
Les tarifs commerciaux pourraient être conditionnés aux contrats sur le GNL américain si les pays européens et asiatiques souhaitent en faire un levier de négociation avec les Etats-Unis. La volatilité va rester la règle pendant quelques mois. Au-delà, une croissance de l’offre supérieure à la demande devrait progressivement faire baisser les prix.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions