
Les avis des prévisionnistes divergent sur le pétrole

L’Agence Internationale de l’énergie (AIE) comme l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont publié cette semaine leurs prédictions sur la balance des marchés du pétrole en 2023. Si l’Opep est «prudemment optimiste», l’AIE est plus inquiète et voit la croissance mondiale s’effriter en première moitié d’année, au point que les marchés pourraient être en surcapacité au deuxième trimestre. Les marchés de contrat à terme, qui donnent une prime à la constitution d’inventaires et indiquent une érosion de la consommation, semblent corroborer cette lecture. Les investisseurs prévoient, eux, une balance offre-demande déficitaire tout le long de 2023, tablant sur une offre robuste tirée par la Chine, et qui forcerait même l’Opep à ajuster sa production à la hausse. Dans le détail cependant, la dispersion des prédictions sur la trajectoire des prix reflètent l’incertitude sur les facteurs d’offre et de demande. La production de pétrole de schiste américain devrait ainsi progresser plus rapidement que prévu, à mesure que le forage reprend. Une partie de la production russe continue par ailleurs de trouver son chemin vers les marchés, ce qui limite le choc d’offre. Surtout, le Venezuela comme l’Iran pourraient produire davantage (respectivement, 0,5 et 1 mbpj) : des analyses de Vortexa indiquent que cela a pu être le cas pour l’Iran dès fin 2022. Autant de parties mouvantes qui compliquent les projections des marchés comme des organismes de l’énergie.
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