Les actions chinoises grimpent malgré le plongeon d’Evergrande

La baisse du prix du «timbre» stimule les marchés du pays dans une séance ternie par l’effondrement boursier du promoteur immobilier à sa reprise de cotation.
Bourses-Chine
Le CSI 300 est l'indice de références des Bourses de Shanghai et Shenzhen  -  Bloomberg

Les marchés boursiers reprennent des couleurs en Chine. Le 28 août dans la matinée, l’indice CSI 300 montait de 1,3%, après avoir gagné jusqu'à 5,5% en début de séance. Le Hang Seng de Hong Kong avançait pour sa part de 1,2%.

Les mesures prises par les autorités chinoises pour rassurer les investisseurs semblent porter leur fruit. Dimanche, le ministère des Finances avait annoncé une division par deux, dès le 28 août, du droit de «timbre» qui s’applique dans les échanges sur les marchés boursiers. Jusqu'à présent, il s'élevait à 0,1%. Il n’avait pas été modifié depuis la crise financière de 2008.

Par ailleurs, l’autorité de régulation des marchés financiers, la China Securities Regulatory Commission (CSRC), a déclaré qu’elle ralentirait le rythme des introductions en Bourse et qu’elle réglementerait davantage les réductions d’actions des grands actionnaires.

Ces mesures s’inscrivent dans un contexte compliqué pour l’économie chinoise et après un net repli des Bourses locales. Le CSI 300 est tombé à un plus bas depuis novembre 2022 le 25 août, à 3.695 points.

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-80% pour Evergrande

Elles n’auront néanmoins pas empêché l’effondrement de l’action du spécialiste de l’immobilier Evergrande, en grande difficulté financière, qui a récemment demandé sa mise en faillite aux Etats-Unis afin de restructurer sa dette offshore. Suspendue de cotation depuis mars 2022, elle chutait de près de 80% à la reprise des négociations ce lundi. Le titre ne vaut plus que 0,35 dollar hongkongais et a effacé 2,4 milliards de dollars américains de capitalisation boursière par rapport à son dernier cours.

L’entreprise a besoin d’être cotée pour mettre en œuvre sa restructuration financière, qui passera sans doute notamment par une transformation d’une partie de la dette en capital, et elle s’exposait à un retrait pur et simple de la cote en cas de suspension supérieure à 18 mois.

(Avec Reuters)

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