
Lendix engage la consolidation des plates-formes de crowdlending

Olivier Goy, le fondateur et président du directoire de Lendix, en est le premier surpris : la consolidation du paysage français du crowdlending est en marche. «Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite», a-t-il confié hier en présentant le rachat en numéraire, pour un montant non dévoilé, du fonds de commerce de Finsquare. Le numéro un français du crowdfunding sous forme de prêt, avec près de 19 millions d’euros financés à ce jour, distance Unilend en intégrant les 3.500 prêteurs actifs de Finsquare.
La start-up lancée fin 2014 par Polexandre Joly et Adrien Wiart a octroyé plus de 4 millions d’euros de prêts. «Spécialisée sur les crédits de trésorerie, c’est-à-dire sur moins de 18 mois, l’activité de Finsquare complète parfaitement notre offre qui varie de 18 à 60 mois. De plus, le recoupement est très faible entre nos deux bases de prêteurs, de l’ordre de 10%», souligne Olivier Goy. Les prêteurs de Finsquare vont migrer dans les prochaines semaines sur la plate-forme Lendix et l’assurance protégeant leurs prêts sera garantie par Lendix.
Pour Polexandre Joly et Adrien Wiart, c’est un nouveau projet qui se met en place. Les deux co-fondateurs de Finsquare en sont arrivés à la conclusion que le marché du crowdlending ne suivait pas la courbe de croissance espérée, notamment en raison d’un écart de taux élevé entre les banques et les plates-formes. Le taux moyen des crédits bancaires inférieurs à 1 million d’euros ressort à 1,96% en France (contre 2,65% en zone euro), là où le taux moyen dépasse 7% sur les plates-formes. Pour les TPE, l’accès aux crédits de trésorerie a en outre progressé au premier trimestre à 68 % (contre 63% le trimestre précédent) et s’est stabilisé pour les crédits d’investissement (à 82%), selon la Banque de France. Un contexte difficile pour les acteurs du crowdlending malgré la promesse de rapidité et de simplicité (ni caution ni garanties) dans le traitement des dossiers et le fait que les plates-formes financent beaucoup plus facilement de l’immatériel.
Polexandre Joly et Adrien Wiart ont décidé d'élargir leur spectre en lançant Gocreditpro, une place de marché dédiée au financement des entreprises qui combine crédit bancaire, affacturage ou crédit-bail. Un accord avec la Société Générale a été signé. Les actionnaires de Finsquare entrés au capital en juin 2015, parmi lesquels Edenred Capital Partners, Aviva France, Virtual Network, Damien Guermonprez et Bruno Salmon, restent à bord.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions