
L’emploi ralentit plus fortement que prévu aux Etats-Unis

Les créations d’emplois non-agricoles ont ralenti plus fortement que prévu en septembre aux Etats-Unis, montrent les statistiques officielles publiées vendredi par l’US Bureau of Labor Statistics (BLS), avec 661.000 unités en septembre après les 1,489 million (révisé de 1,371 million) en août, et alors que les économistes anticipaient plutôt 800.000 créations de postes.
«La reprise se poursuit mais à un rythme plus lent en partie parce que les mesures de relance du gouvernement ont considérablement diminué. Nous voyons davantage de licenciements et de faillites», a déclaré à Reuters Sung Won Sohn, professeur de finance et d'économie à Los Angeles.
Le taux de chômage officiel est revenu à 7,9%, après 8,4% à fin août, mais le BLS indique à nouveau en note de bas de page que la méthode de l’enquête sur le chômage auprès des ménages peut comporter des erreurs de classification et que, même si l’analyse des données suggère que la part des travailleurs mal classés a été beaucoup plus faible depuis juillet, une estimation du taux de chômage en tenant compte aurait été de 0,4 point de pourcentage plus élevé que celui déclaré en septembre, soit plutôt 8,3%. Une telle hypothèse, corroborée par un nombre moyen d’indemnisations chômage sur quatre semaines encore supérieur au nombre de chômeurs officiels comme en juin, aboutirait plutôt entre 100.000 et 400.000 destructions d’emplois en septembre…
Le département du Travail se veut positif en remarquant des gains notables d’emplois dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, le commerce de détail, les soins de santé et dans les services professionnels et aux entreprises – moins dans les administrations publiques qui avaient gonflé leurs chiffres avec les agences recenseurs recrutés temporairement en août.
Mais en regardant la typologie des chômeurs, on constate encore que, si le chômage «temporaire» continue à se dégonfler, le nombre de personnes ayant définitivement perdu leur emploi poursuit sa hausse continue de 351.000 en août, et de 5 millions au total depuis fin mars…
Le salaire horaire moyen reste en progression de 4,7% sur un an.
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