
L’emploi américain plaide pour une hausse des taux de la FED

Les Etats-Unis montrent de nouveaux signes de robustesse sur le marché du travail. L'économie américaine a créé le mois dernier 242.000 emplois, a dévoilé vendredi le département du Travail. Les précédents chiffres ont également été revus à la hausse : +172.000 au lieu de +151.000 en janvier et +271.000 au lieu de +262.000 en décembre. Le taux de chômage est resté quant à lui à 4,9%, son plus bas niveau en huit ans. La seule statistique décevante dans les chiffres de l’emploi américain concerne la baisse du salaire horaire moyen de 3 cents. Mais la forte progression du mois précédent semble expliquer ce recul.
Ces bonnes statistiques vont dans le sens d’un resserrement progressif des taux de la Réserve Fédérale américaine (FED). L’institution a augmenté pour la première fois en près de dix ans ses taux en décembre dernier (dans une bande de fluctuation entre 0,25 et 0,5%), promettant «une hausse progressive» dans les mois suivants. Mais les craintes de récession dans le pays et la volatilité des marchés ont laissé penser que les hausses successives de taux seraient moins forte qu’imaginées au départ.
«Malgré la bonne dynamique de l’emploi, il parait désormais peu probable que la FED soit en mesure de relever à quatre reprises ses taux cette année, comme prévu initialement. Le contexte international est une donnée qui plaide fortement en faveur de la prudence», estimait déjà hier Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank dans une contribution aux communautés de l’Agefi. Le status-quo sur les taux lors de la prochaine réunion de la FED les 15 et 16 mars est largement anticipé par les analystes.
Selon Reuters, la croissance du premier trimestre est prévue aux alentours de 2,5% dans le pays après une timide progression de 1% du PIB au dernier trimestre 2015.
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions