L’emploi américain donne le tournis aux investisseurs

Après les chiffres de l’enquête ADP qui ont fait chuter les marchés européens jeudi, les données officielles publiées par le département du Travail américain ont entraîné un franc mais éphémère rebond des actions européennes vendredi.
Cadre-Emploi-Malette
Les données sur l'emploi américain publiées jeudi et vendredi apparaissent contradictoires.  -  DR

Les jours se suivent et se ressemblent. Ou pas. Jeudi, la publication d’un rapport ADP sur l’emploi américain dans le secteur privé plus solide que prévu avec 497.000 créations de postes contre 228.000 attendus a fait chuter les indices boursiers. Vendredi, l’annonce par le département du Travail américain d’une dynamique moins bonne qu’anticipé a, à l’inverse, entraîné un rebond des marchés actions.

Celui-ci a toutefois été étonnamment bref. L’Euro Stoxx 50 s’est adjugé plus de 20 points, passant d’une hausse de 0,29% à 14h29 à un gain de 0,82% cinq minutes plus tard avant de retomber sur une progression de moins de 0,4% dix minutes plus tard. La même variation inhabituelle a touché le marché des taux. Le rendement souverain américain à 10 ans perdant jusqu'à 6 points de base (pb) à 14h30, juste au-dessus de 4%, avant de les reprendre en moins de 30 minutes.

Chiffres contradictoires

Selon les chiffres du rapport mensuel du département du Travail, les Etats-Unis ont créé 209.000 emplois non agricoles en juin, contre 250.000 attendus par les économistes interrogés par Reuters, et après 306.000 en mai. Un ralentissement de nature à diminuer la pression sur la Banque centrale américaine (Fed), à l’inverse des chiffres ADP révélés la veille, mais qui n’a donc pas suffi à entraîner un rebond durable des marchés.

Le taux de chômage, calculé sur la base d’une enquête distincte, a pour sa part reculé à 3,6%, comme prévu par le consensus, après 3,7% le mois précédent. La hausse du salaire horaire moyen s’est par ailleurs accélérée à 0,4%, après +0,3%, ce qui porte son augmentation sur un an à 4,4% contre 4,3% précédemment.

Selon les données de l’outil CME Fed Watch, la probabilité de voir la Banque centrale américaine relever ses taux lors de sa prochaine réunion du 26 juillet atteint désormais 95%, contre 92% jeudi et 87% il y a une semaine. Une hausse supplémentaire en septembre est anticipée à 22,2%, contre 27,5% la veille et 20,8% le 30 juin dernier.

(Avec Reuters)

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