L’économie française se contracte à son tour en août

Les prix élevés de l’énergie pèsent sur la demande exprimée au travers des indices PMI de la zone euro. La France connaît sa première contraction.
Fabrice Anselmi
Paris France Hexagone Tour Eiffel capitale . Le marché français attire les investisseurs
Le PMI composite de l’économie française a reculé à 49,8 en août.  -  Photo Walkerssk/Pixabay

L’activité économique dans la zone euro s’est contractée pour le deuxième mois consécutif en août, affectée notamment par les effets de l’inflation sur la consommation, montrent les premiers résultats des enquêtes de S&P Global (ex-IHS Markit) auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI composite publié mardi en première estimation a reculé à 49,2 en août, après 49,9 en juillet, un plus bas depuis février 2021 qui «signale une contraction de l’économie au troisième trimestre», estime Andrew Harker, directeur économique de S&P Global. Le détail des résultats suggère qu’un retournement de tendance est peu probable à court terme, l’indice des nouvelles commandes (47,7) restant inférieur au seuil de 50 qui traduit une expansion.

L’indice PMI «flash» des services a reculé à 50,2 en août, après 51,2 en juillet, sous le consensus qui comptait notamment sur le tourisme alors que ce secteur a plutôt souffert en août, suggère Rory Fenessy chez Oxford Economics. Ce dernier indique plus largement qu’«une nouvelle baisse des nouvelles commandes se retrouve dans l’accumulation des stocks, qui augmentent au rythme le plus rapide en 25 ans». L’indice PMI «flash» dans l’industrie ressort à 49,7 en août, après 49,8 en juillet (49 attendu), un plus bas depuis juin 2020.

La France bascule

L’économie française, qui avait résisté jusque-là, connaît sa première contraction depuis février 2021 selon les directeurs d’achats : l’indice PMI composite a reculé à 49,8, après 51,7 en juillet (50,8 attendu), avec un PMI «flash» des services décevant, à 51,0 après 53,2 (53,0 attendu), et un PMI du secteur manufacturier à 49, conforme aux attentes après 49,5 en juillet. «L’inflation élevée comprime le pouvoir d’achat des consommateurs comme des entreprises même si nous observons de nouveaux signes suggérant que nous avons passé le pic des pressions sur les prix», indique Joe Hayes, économiste senior de SP Global.

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