
L’économie allemande prend un coup au moral

L’indice Ifo du climat des affaires s’est effondré en avril à son plus bas historique de 74,3, selon l’enquête mensuelle de l’institut d'études économiques. Un niveau inférieur aux attentes des économistes (80 selon Reuters). C’est aussi sa plus forte baisse d’un mois sur l’autre depuis la création de l’enquête. «La crise du coronavirus frappe l'économie allemande de toutes ses forces», souligne le président de l’Ifo, Clemens Fuest. Le sous-indice mesurant le jugement des entreprises sur la situation actuelle a baissé à 79,5 après 92,9 en mars, celui des anticipations à 69,4 contre 79,5.
L’institut attend de premiers signes de reprise à partir de la fin du premier semestre au plus tôt mais exclut l’hypothèse d’une reprise en V. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une chute de 7,5% du produit intérieur brut (PIB) allemand cette année.
Selon l’IAB, un institut spécialisé dans les études sur le marché du travail, le nombre de chômeurs en Allemagne pourrait augmenter d’environ 520.000 cette année pour dépasser trois millions, des estimations fondées sur l’hypothèse d’une chute de 8,4% du PIB cette année, dont 14,6% au deuxième trimestre. Mais la contraction pourrait être encore plus marquée si l'épidémie de Covid-19 se prolongeait. Plusieurs constructeurs automobiles ont relancé cette semaine l’activité de certaines de leurs usines et une partie des magasins ont été autorisés à rouvrir mais des règles strictes de distanciation sociale restent en vigueur.
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