
Le vieillissement va mettre le système français des retraites à l'épreuve

Le système de retraites français va être contraint à la réforme profonde s’il souhaite absorber les coûts majeurs entraînés par le vieillissement de la population, estime le cabinet Mercer dans l'étude Melbourne Mercer Global Pension Index 2016 menée avec le Australian Center For Financial Studies.
La France a ainsi conservé sa notation de l’an dernier (la note «C») avec une moyenne globale qui a légèrement fléchie (l’indice est passé de 57,4 à 56,4) pour une moyenne dans les 27 pays étudiés à 59. Le classement est dominé par les Pays-Bas et le Danemark (notés «A») qui obtiennent un indice global supérieure à 80, indice qui prend en compte la performance, la durabilité et l’intégrité des choix en matière de système de retraite. La France obtient la même notation que les Etats-Unis ou l’Allemagne.
Sans surprise, c’est le critère de durabilité qui fait chuter la moyenne française, l’indice n’y est que de 35,2.
A l’horizon 2050, la projection du ratio de dépendance en France est d'1,4 actif pour 1 retraité, souligne l'étude rappelant les statistiques de l’Insee. «L’allongement de l’espérance de vie nécessite de modifier notre point de vue sur l’activité des salariés dits seniors», analyse Christel Bonnet, Consultante Retraite au sein de Mercer France. La récente réforme des retraites complémentairesa été prise en compte dans ce calcul, précise-t-elle, sans profondément améliorer la situation du système des retraites à long terme dans l’hexagone.
Parmi les pistes qui permettront à la France d’améliorer la soutenabilité de son régime, l'étude en a identifié quatre : l’augmentation du niveau des cotisations en couverture des systèmes de retraite supplémentaires des entreprises (amélioration des actifs au fil du temps), l’augmentation de l'âge légal de départ à la retraite, l’augmentation du taux d’activité des personnes âgées (avec l’augmentation de l’espérance de vie), et l’amélioration du cadre réglementaire pour le système de retraite du secteur privé.
Plus d'articles du même thème
-
La Caisse Nationale des Barreaux Français recherche un conseil financier
L’organisme de sécurité sociale en charge de la gestion des régimes obligatoires d’assurance vieillesse de base, d’assurance vieillesse complémentaire, d’invalidité-décès, et d’aide sociale des avocats veut être accompagné pour ses appels d’offres dans le cadre de la gestion de ses réserves. -
Les réserves de l’Agirc-Arrco ont atteint 85,6 milliards d’euros fin 2024
Le régime de retraite complémentaire des salariés du privé a gagné 3 milliards d’euros avec ses placements financiers l’an passé. -
Les encours d’épargne salariale et de retraite collective atteignent 200 milliards d’euros
Près de six millions de salariés ont épargné sur ces dispositifs en 2024 et 416.000 entreprises en sont désormais équipées.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions