Le sort de WestLB est suspendu à la décision de la Commission européenne

Bruxelles a indiqué analyser les options de sauvetage, incluant un démantèlement et une réduction d’un tiers des actifs risqués d’ici 2015
Virginie Deneuville

Alors que les actionnaires de la banque régionale allemande WestLB devaient rendre avant mardi minuit un nouveau plan de restructuration à la Commission européenne, celle-ci doit désormais trancher entre les différentes options de sauvetage proposées. «Mes services et moi-même analysons les propositions. Je serai en contact avec le gouvernement fédéral dans les prochains jours pour discuter des prochaines étapes», a indiqué mercredi le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia.

Le commissaire a précisé avoir reçu un plan de restructuration préparé par la banque et ses actionnaires (les caisses d’épargne régionales et l’Etat régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie), ainsi qu’une option de sauvetage alternative proposée par l’Etat fédéral.

Le plan de restructuration, validé par les actionnaires de WestLB, intègre une réduction du bilan et des actifs risqués de la banque d’environ un tiers à horizon 2015. Cette réduction s’ajoute à celle prévue dans le cadre d’un précédent programme de restructuration, intégrant une baisse de 50% des actifs de la banque.

Le plan prévoit également une scission des activités de WestLB en quatre entités, à savoir la banque de détail et d’entreprises, les financements spécialisés, la banque transactionnelle et les fonctions supports. L’objectif est de faciliter la cession ou le transfert d’actifs vers la structure de défaisance externe (bad bank) de WestLB, qui a déjà reçu approximativement 77 milliards d’euros d’actifs depuis sa création l’an passé.

Ces mesures entraîneront de nouvelles charges qui «devront être passées par les actionnaires et l’Etat fédéral», a souligné WestLB par voie de communiqué. Le ministre fédéral des finances a toutefois indiqué, après avoir déjà injecté 3 milliards d’euros dans WestLB, qu’il n’accorderait pas de nouvelles aides à la banque.

L’option alternative proposée par l’Etat fédéral repose sur la création d’une banque de services à partir d’une participation limitée dans WestLB. Cette banque, qui serait détenue par les caisses régionales, disposerait d’un bilan de 50 milliards d’euros contre 220 milliards actuellement. Alors que les activités rentables seraient cédées, les actifs risqués, d’un montant de l’ordre de 100 milliards d’euros, seraient logés dans la structure de défaisance.

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