Le retournement de l’immobilier américain se confirme

La baisse des ventes de biens immobilier est de l’ordre de 35% sur un an et la hausse des prix ralentit.
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Selon la NAR, les promesses de ventes aux Etats-Unis ont plongé de près de 38% en un an.  -  Photo Paul Brennan/Pixabay

Les contrats d’achat de maisons américaines dans l’ancien ont chuté bien plus que prévu en novembre, plongeant pour un sixième mois consécutif dans un contexte où les hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale pèsent sur le marché du logement alors que la banque centrale cherche à freiner l’inflation.

La National Association of Realtors (NAR) a déclaré mercredi que son indice des promesses de ventes, basé sur les contrats signés, avait chuté de 4% à 73,9 le mois dernier par rapport à 77,0 révisé à la baisse en octobre. Un chiffre tombé à son niveau le plus bas - mis à part la baisse de courte durée enregistrée lors des premiers mois de la pandémie - depuis que la NAR a lancé l’indice en 2001.

Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu que les contrats, qui deviennent des ventes un ou deux mois plus tard, chuteraient de 0,8%. Sur une base annuelle, les promesses de ventes ont chuté de 37,8% en novembre.

Une chute due aux taux d’intérêt «qui ont grimpé à l’un des rythmes les plus rapides jamais enregistrés cette année, [et] ont considérablement réduit le nombre de signatures de contrats pour acheter une maison», a déclaré Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR.

Taux de 7%

La baisse globale des contrats signés laisse entendre que les ventes de maisons existantes continueraient de chuter après avoir affiché leur dixième baisse mensuelle consécutive en novembre. Le marché du logement a subi les effets les plus visibles des hausses agressives des taux d’intérêt de la Fed qui visent à freiner l’inflation élevée en pesant sur la demande.

Le taux hypothécaire fixe sur 30 ans a ainsi franchi la barre des 7% en octobre pour la première fois depuis 2002, et a plus que doublé en l’espace de neuf mois. De quoi infliger un coup d’arrêt à un marché du logement porté ces dernières années par des coûts d’emprunt historiquement bas et une ruée vers les banlieues pendant la pandémie de coronavirus.

Des données publiées la semaine dernière par Redfin avaient déjà montré que les ventes de maisons neuves et existantes avaient chuté de 35,1% sur un an en novembre, soit la chute la plus prononcée enregistrée par le spécialiste en courtage immobilier depuis 2012. Redfin a aussi noté que le prix médian a augmenté de «seulement» 2,6% sur un an, son rythme le plus faible depuis mai 2020.

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