
Le prix du pétrole est au plus haut depuis janvier

La prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n’aura lieu que le 4 octobre prochain, mais elle commence déjà à agiter le marché de l’or noir. Vendredi soir, le Brent a touché un nouveau sommet depuis janvier, à 88,9 dollars par baril. Un niveau qui n’avait en outre plus été vu en clôture depuis novembre 2022. Lundi en milieu de journée, le prix du pétrole de la mer du Nord demeurait supérieur à 88 dollars.
En fin de semaine dernière, le vice-président du gouvernement russe, Alexander Novak, a indiqué que son pays s’était déjà entendu avec les membres de l’Opep élargie pour que l’organisation réduise ses exportations le mois prochain. Les investisseurs s’attendent par ailleurs à ce que l’Arabie saoudite prolonge sa réduction volontaire de production d’un million de barils par jour mise en place unilatéralement en juin dernier. Le pays pourrait attendre que les prix atteignent 90-100 dollars par baril avant de revoir cette politique, a estimé lundi le directeur général de Black Gold Investors, Gary Ross, selon des propos rapportés par Reuters.
Soutiens à la demande
Le cours de l’or noir a aussi profité d’indicateurs économiques favorables, susceptibles de soutenir la demande, pour poursuivre sa marche en avant. En Chine, l’activité manufacturière a rebondi de manière inattendue en août et elle s’est contractée à un rythme un peu moins rapide en zone euro. Même la hausse des chiffres du chômage est, paradoxalement, vue d’un bon œil, car elle devrait pousser la banque centrale américaine, la Fed, à maintenir ses taux inchangés. Une nouvelle hausse risquerait de pénaliser la croissance de la première économie mondiale.
Dans son dernier rapport mensuel, l’Agence internationale de l’énergie a revu en hausse son estimation de la demande mondiale de pétrole pour 2023 qui atteindrait le niveau record de 102,2 millions de barils par jour (b/j). En juillet dernier, la production de l’Opep est ressortie à 27,3 millions de b/j selon les chiffres de l’organisation, en baisse de 1,8 million de b/j par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2022.
(Avec Reuters)
A lire aussi: La demande mondiale de pétrole vogue vers un nouveau record
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
L’Opep et Donald Trump réveillent le spectre d’un pétrole à 60 dollars
Le cours de l’or noir a chuté de plus de 10% en deux jours. Alors que les droits de douane américains risquent de peser sur la demande, le cartel des pays exportateurs a annoncé une hausse surprise de sa production en mai. -
Le gaz naturel sera au centre des négociations sur les droits de douane
Les tarifs commerciaux pourraient être conditionnés aux contrats sur le GNL américain si les pays européens et asiatiques souhaitent en faire un levier de négociation avec les Etats-Unis. La volatilité va rester la règle pendant quelques mois. Au-delà, une croissance de l’offre supérieure à la demande devrait progressivement faire baisser les prix.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions