
Le président de la Fed reste vague sur le début du tapering

Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Jerome Powell, a annoncé vendredi lors du symposium de Jackson Hole que la banque centrale entendait commencer à revenir sur ses mesures d’assouplissement monétaire dans le courant de l’année, sans toutefois donner de calendrier précis.
Lors de la réunion de la Fed à la fin du mois dernier, « j'étais d’avis, comme la plupart des participants, que si l'économie évoluait globalement comme prévu, il pourrait être approprié de commencer à réduire le rythme » des 120 milliards de dollars d’achats mensuels d’actifs de la Fed cette année, a déclaré Jerome Powell.
Depuis cette réunion, l'économie a connu « davantage de progrès sous la forme d’un solide rapport sur l’emploi pour juillet, mais aussi la poursuite de la propagation du variant Delta » du Covid-19 qui a brouillé les perspectives économiques, a déclaré le président de la Fed pour expliquer l’absence de calendrier précis. Plusieurs membres de la Fed se sont prononcés ces derniers jours en faveur d’un retrait complet des achats de titres obligataires d’ici à la mi-2022.
La prochaine réunion de la Fed aura lieu les 21 et 22 septembre, et plusieurs de ses responsables ont déclaré qu’ils seraient favorables à une réduction progressive des achats d’obligations peu après cette réunion si les créations d’emploi se poursuivent à un rythme soutenu.
Inflation temporaire
Jerome Powell a profité de ce discours pour expliquer pourquoi il restait convaincu que la poussée d’inflation de cette année serait temporaire et pourquoi il était si important que la Fed agisse de manière adéquate. « Une décision prise au mauvais moment peut inutilement ralentir les recrutements et d’autres activités économiques, et faire baisser l’inflation plus que souhaité », a souligné le banquier central, ajoutant : « Aujourd’hui, avec d’importantes capacités inutilisées sur le marché de l’emploi et la poursuite de la pandémie, une telle erreur pourrait se révéler particulièrement néfaste. »
Les marchés actions américains progressaient légèrement vendredi, tandis que le dollar et les taux des bons du Trésor américain reculent, après ce discours.
A 16h45, le Dow Jones progresse de 0,6%, le S&P 500 prend 0,7% et le Nasdaq Composite avance de 0,8%. Sur le marché des changes, l’euro gagne 0,4% à 1,1798 dollar face au billet vert, contre moins de 1,1750 dollar avant l’intervention du président de la Fed.
Sur le marché obligataire, le taux de l’emprunt du Trésor américain à dix ans cède près de 2 points de base, à 1,331%, après avoir atteint 1,359% juste avant les déclarations de Jerome Powell.
Plus d'articles du même thème
-
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro. -
La Banque d’Australie passe un tour
Malgré une inflation en forte baisse, la banque centrale australienne reste prudente, en raison d’un marché de l’emploi vigoureux et d’une situation internationale incertaine. -
«La Fed devrait poursuivre ses baisses de taux jusqu’à 3,75% en fin d’année»
Warin Buntrock, directeur adjoint des gestions chez BFT IM
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions