Le potentiel des actions reste limité

Les panélistes anticipent une stabilité du CAC 40 cette année, une hausse de moins de 3% de l’Euro Stoxx 50, de 5% du S&P 500 et de 10% du Nikkei.
Bruno de Roulhac
Wall Street bourse américaine Nyse New York Stock Exchange Dow Jones S&P 500
Wall Street ne devrait gagner que 5% en 2023 après une chute de près de 20% en 2022.  -  Photo Nyse.

La baisse des marchés actions en décembre (-3,9% sur le CAC 40, -4,3% sur l’Euro Stoxx 50, -6,2% sur le S&P 500 et -6,7% sur le Nikkei) ne laisse rien augurer de bon pour 2023. Les 18 gérants interrogés par L’Agefi du 16 au 29 décembre 2022 pour le Panel Actions anticipent un léger recul des indices parisien et paneuropéen à horizon six mois, et une légère progression de 2% du S&P 500, et de 4,2% du Nikkei.

Sur le CAC 40, la moitié des gestions ont relevé leurs objectifs. Pourtant, elles tablent seulement sur une stabilité (+2%) cette année. Une performance qui ne permettra pas d’effacer la perte de 9,5% enregistrée en 2022. Carmignac mise toujours sur un retour sur les 5.000 points, niveau de fin 2020, soit une chute de 23%. Les plus optimistes, Amplegest et Crédit Mutuel AM espèrent toutefois un rebond de 10%.

Du côté de l’Euro Stoxx 50, la tendance est très légèrement plus optimiste, avec un rebond attendu de 3% à un an, après un recul de près de 12% en 2022. Carmignac et Lazard demeurent les plus inquiets, tablant sur une baisse de 14% à 15% cette année. Tandis que Crédit Mutuel AM, Amplegest, Cholet Dupont Oudart et OFI AM voient un potentiel de hausse de 9% à 11%.

Près des deux tiers des panélistes ont révisé à la baisse leurs perspectives sur le S&P 500. Wall Street ne devrait gagner que 5% en 2023 après une chute de près de 20% en 2022. La place américaine pourrait même perdre 21% selon Carmignac, tandis que Cholet Dupont Oudart la voit rebondir de 16%.

En revanche, plus confiant pour la Bourse nippone, le panel table sur une hausse de près de 10%, et même de 34% pour Carmignac. De quoi effacer la baisse de 9,4% de 2022. Le plus baissier, Lazard, craint un simple statu quo.

En fin d’année, sonne aussi l’heure des bilans. Qui avait su prévoir, fin 2021, l’évolution de 2022 ? Pas grand monde ! Sur le CAC 40, seul Lazard, le plus pessimiste à l’époque, a été le plus perspicace avec une cible à 6.700 points. Tous les autres panélistes étaient au-dessus de 7.000 points, voire de 8.000 points pour Candriam. Même constat sur l’Euro Stoxx 50. Lazard était le plus proche, et pourtant encore 10% au-dessus du réalisé. Sur le S&P 500, l'écart est encore plus grand. Lazard, toujours le plus pessimiste est encore 15% au-dessus de la réalité. Et sur le Nikkei, Lazard était 7% au-dessus de la performance réelle. Si les plus pessimistes début 2022 ont été les plus pertinents, c’était l’inverse l’année d’avant. Qu’en sera-t-il en 2023 ?

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