
Le pétrole retombe à son niveau d’avant l’accord d’Alger

La très forte hausse des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis annoncée mercredi, conjuguée aux mouvements sur le dollar et aux doutes persistants sur la capacité de l’Opep à honorer ses engagements, a ramené les prix du baril de pétrole à leur niveau qui précédait l’annonce d’un accord sur la réduction de la production, fin septembre à Alger. Le prix du baril de brut a baissé de plus de 3% pour atteindre 45,19 dollars pour le WTI américain et 46,66 dollars pour le baril de Brent londonien. La veille de l’annonce d’un accord entre les membres de l’Opep, le 27 septembre dernier, le WTI s’échangeait à 45,24 dollars et le Brent à 47,07 dollars.
Les stocks de pétrole brut ont augmenté de 14,4 millions de barils la semaine dernière, d’après les chiffres publiés par l’Agence d’information sur l'énergie (EIA) américaine, ce qui représente la plus forte hausse enregistrée sur une semaine depuis 1982. Les économistes attendaient en moyenne une hausse de 2 millions de barils. Les stocks de brut aux Etats-Unis sont désormais à leur plus haut niveau pour cette saison en plus de vingt ans.
«Ce rapport est négatif pour le marché à court terme», explique Joe Bozoyan, gérant de portefeuille énergie chez John Hancock. «Il y avait déjà des doutes sur l’accord de l’Opep. Le rééquilibrage du marché pourrait prendre plus de temps, même en cas de finalisation de l’accord.»
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