
Le Nasdaq plonge, la correction sur la tech se poursuit

Wall Street reculait mardi en séance avec un repli de 2,8% pour le Nasdaq, le mouvement de correction sur les géants de la technologie se poursuivant dans un environnement de marché troublé par les tensions entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que par des perspectives économiques incertaines.
L’indice Dow Jones perd 1,6%, à 27.684,28 points et le Standard & Poor’s 500 recule de 2,12% à 3.354,43 points. Le Nasdaq Composite cédait 3,62% à 10.903,79 points à l’ouverture. Cet indice à forte composante technologique prolonge ainsi sa chute, qu’il a connue jeudi et vendredi derniers, au lendemain de la fermeture des marchés américains pour le «Labor Day». Il a perdu plus de 6% sur les deux dernières séances après, il est vrai, un rebond de 75% depuis son creux de mars.
Tesla, la déconfiture
Tesla, symbole des valeurs de croissance fortement chahutées à Wall Street, perd 16,07% après l’annonce vendredi qu’il n’intégrerait pas le S&P 500. Un réveil difficile au lendemain d’un lundi férié pour les Bourses américaines en raison du «Labor Day». Et une réaction des marchés à l’annonce, vendredi, de son exclusion-surprise du S&P 500, contrairement à ce qu’anticipaient bon nombre d’investisseurs. Le tout étant amplifié par les suites de la douloureuse correction boursière qu’a connue Wall Street en fin de semaine dernière, et les révélations de la presse sur le rôle possible de Softbank dans la «bulle» des valeurs tech.
Le titre du constructeur automobile américain avait fortement progressé ces dernières semaines, porté, chez les analystes et investisseurs, par l’espoir qu’il fasse partie des nouveaux entrants dans l’indice S&P 500 après quatre trimestres consécutifs de bénéfices.
Mais vendredi soir, après la clôture de Wall Street, la révision de l’indice a été annoncée par S&P Dow Jones Indices. Trois sociétés rejoignent l’indice: le sous-traitant de l’industrie pharmaceutique Catalent, la plateforme internet spécialisée dans la promotion de créations artisanales Etsy, et Teradyne, une société qui conçoit des équipements permettant de tester les semi-conducteurs et des robots collaboratifs. Howard Silverblatt, analyste chez S&P Dow Jones Indices, n’a pas souhaité commenter cette décision vendredi.
Les trois nouvelles entrantes sont bien plus petites en taille, mais ont des antécédents de rentabilité plus stables que Tesla - qui a inquiété à plusieurs reprises les investisseurs avec ses pertes. Etsy affiche ainsi 14 exercices consécutifs où elle est rentable.
Avec une capitalisation d’environ 390 milliards de dollars (330,7 milliards d’euros) - tombée à 337 milliards ce mardi, Tesla est presque dix fois plus gros que les valeurs de marché combinées de Etsy, Teradyne et Catalent - environ 40 milliards de dollars au total. Il a lancé la semaine dernière une augmentation de capital de 5 milliards de dollars, censée lui permettre d’alléger de futures pressions sur la dette. Sa dette s'élevait à plus de 13,4 milliards de dollars en février dernier.
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions