
Le FMI brosse le portrait d’une économie française marquée par les crises

Le rebond de l’économie française suite à la crise Covid a été plus général et plus rapide que pour la plupart des autres pays européens, mais la tendance est en train de s’inverser, prévient le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur l’économie française, conclu dans le cadre de l’article IV. La croissance est estimée à 2,6% en 2022, mais devrait ralentir à 0,7% en 2023. L’impact de la guerre, une escalade des sanctions, la pression de la politique monétaire ou le ralentissement des économies américaines et chinoises sont autant de risques sur l’activité évoqués par le Fonds.
Dépenses publiques
Par ailleurs, le soutien à l’économie commence à devenir problématique. «L’importante réponse budgétaire au choc des prix de l'énergie a amorti l’impact économique, mais elle a été coûteuse, mal ciblée et source de distorsions», souligne le FMI. Le soutien, qui s'élève à 2 % du PIB en 2021-22, a réduit la marge de manœuvre budgétaire et creusé l'écart de la dette publique par rapport aux pairs de la zone euro. Le déficit primaire s’élèverait à 3,7% du PIB en 2023 (contre 3,2% en 2022), et la dette progresserait à 112% du PIB (contre 111,6%).
A moyen terme, l’impact des crises successives devrait dégrader la production d’environ 2 points de pourcentage par rapport à la tendance antérieure à la pandémie. Par ailleurs, les risques sur la stabilité financière s’accroissent, même s’ils demeurent contenus pour l’instant.
Plus d'articles du même thème
-
Alstom va investir 150 millions d'euros en France pour accélérer la fabrication de ses TGV
Le groupe veut renforcer ses capacités pour répondre à la demande croissante en trains à grande vitesse. -
L'activité de la zone euro a été un peu meilleure que prévu en mars
Les PMI pour la zone monétaire ont été révisés à la hausse au titre du mois dernier, tirés notamment par l'Allemagne et la France. -
L'inflation française se stabilise sous 1%
Les prix harmonisés pour une comparaison européenne ont augmenté de 0,9% en mars en France.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions