
Le Crédit Agricole détrônerait la Société Générale au Panama

Comme la Société Générale, le Crédit Agricole et BNP Paribas auraient été très actifs dans la création de sociétés offshore avec le cabinet panaméen Mossack Fonseca, révèle Le Monde daté du 12 mai. Selon les «Panama papers» auxquels a eu accès le journal, le Crédit Agricole aurait administré 1.129 structures offshore via ce cabinet depuis les années 1990, dépassant les 1.005 structures décomptées du côté de la Société Générale depuis les années 1970. BNP Paribas aurait quant à elle créé avec Mossack Fonseca 468 sociétés pour le compte de ses clients mais elle aurait aussi utilisé des concurrents de ce cabinet pour domicilier d’autres structures.
Selon Le Monde, le Crédit Agricole et BNP Paribas « n’ont pas hésité à proposer les services les plus opaques (actions au porteur, prête-noms, fondations) pour aider leurs clients à dissimuler leur identité ».
« Le Crédit Agricole ne crée ne gère ni n’administre de comptes offshore dans aucun paradis fiscal. Cette activité a cessé en 2015 », a réagi la banque verte dans un premier temps sur Twitter. Elle a ensuite dénoncé dans un communiqué une «présentation manifestement trompeuse» de la part du journal. «La Banque privée du Crédit Agricole a engagé une démarche volontaire visant à s’assurer que chacun de ses clients est bien en conformité avec les services fiscaux de son pays de résidence», a-t-elle ajouté.
De son côté, BNP Paribas a indiqué au Monde nier des accusations de la justice grecque en relation avec l’une de ses anciennes sociétés prête-noms, la société panaméenne Candeo SA, soupçonnée dans des circuits de corruption liés à des vente d’armes.
Plus d'articles du même thème
-
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Le fisc belge abandonne le double précompte sur les dividendes français
Les investisseurs belges pourront récupérer, sous forme de crédit d’impôt, une partie du précompte sur leurs dividendes français reçus avant 2020. -
Jérémie Jeausserand (Jeausserand Audouard) « La réforme des management packages recrée de l’insécurité fiscale»
Co-fondateur de Jeausserand Audouard, spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants et des entrepreneurs à l’occasion d’opérations capitalistiques, Jérémie Jeausserand livre son regard sur la réforme de la fiscalité des management packages issue de la loi de finances pour 2025 et sur ses éventuelles conséquences sur l’économie française.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions